Thomas Baudesson, le méticuleux
Impossible de passer à côté de la première convention judiciaire d’intérêt public grâce à laquelle Airbus, en payant une amende record de 2 milliards d’euros, s’est exonéré en janvier dernier de poursuites pénales engagées par le DoJ américain, le Service Fraud Officer anglo-saxon et le Parquet national financier. Parmi les avocats de ce dossier, Thomas Baudesson. À la tête de la pratique litigation de Clifford Chance, il intervient alors aux côtés de l’avionneur français dans cette négociation de haut vol. Issu d’une famille d’architectes, milieu pour lequel il se passionne depuis son plus jeune âge, il explique avoir été introduit dans le vif du contentieux pénal par le biais du très médiatique procès de l’incendie du tunnel du Montblanc survenu en 1999. Dans cette affaire charnière pour sa carrière, il défendait le groupe Volvo, constructeur du camion à l’origine de l’incendie, devant faire face à d’importantes demandes d’indemnisation et finalement relaxé. "L’affaire Outreau venait tout juste de secouer la justice française, il fallait au travers de ce procès regagner la confiance des citoyens", explique cet adepte de design thinking qu’il utilise pour expliquer à ses collaborateurs et ses clients ses stratégies judiciaires. Ce Parisien troque volontiers son crayon contre une plume pour écrire de nombreux ouvrages juridiques en lien avec sa pratique et confie être en train de travailler sur un projet quelque peu différent : à savoir un ouvrage de réflexion sur la profession d’avocat. Avis de publication !