Bertrand Cardi, pilote de deals
Une main de fer dans un gant de velours. Avant même de rejoindre Darrois Villey Maillot Brochier en 2010, Bertrand Cardi avait déjà intégré la culture de la maison de la haute couture transactionnelle. "Nous avons tous la défense chevillée au corps", synthétise celui pour qui le collectif est primordial. C’est pourtant lui qui est aux commandes de ce qui se fait de mieux en matière de deals boursiers complexes. Conseil historique d’Europcar, il est aussi très sollicité par Suez et Bouygues. Formé auprès de Thierry Vassogne, qu’il a suivi de Gide à Linklaters, il rode ses méthodes de travail avec Olivier Diaz arrivé un peu plus tôt chez Darrois. Car, depuis 2003 et le début des batailles boursières avec l’offre de Sanofi sur Aventis, ce diplômé de HEC fils d’un couple de professeurs ne se lassera jamais des "dossiers compliqués", comme la défense d’Hermès contre LVMH dans laquelle il se plonge dès ses premières semaines au cabinet, ou la reconstitution du capital d’Airbus lors du rachat des titres d’EADS et Daimler en 2013. Et, depuis, la montée en puissance de l’activisme actionnarial ne fait que remettre de l’eau à son moulin, encore récemment lorsque Capgemini a été freiné par Elliott lors de son OPA sur Altran ou lors de l’intervention de TCI (The Children’s Investment Fund) dans le projet de fusion entre Safran et Zodiac. "L’ADN du cabinet est de mener des négociations et de trouver un terrain d’entente, tout en restant ferme et déterminé lorsque l’intérêt du client l’exige", tempère ce collectionneur de photographies contemporaines.