Lawflex arrive en France et réinvente le service juridique
Par Julie Jacob, avocate au barreau de Paris et directrice de Lawflex France
Qu’est-ce qu’un ALSP ou Alternative Legal Service Providers ? Cet acronyme désigne l’ensemble des market places proposant de nouvelles façons de pratiquer le droit en se fondant sur les technologies mais également sur de nouveaux modes d’organisation. D’après une étude[1] menée conjointement par Thomson Reuters et les universités de Georgetown Law et d’Oxford, le marché des ALSP représente 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 (+15 % par rapport à 2017). Il disrupte totalement le monde juridique et devrait continuer à croître de façon importante en 2021, d’autant que la pandémie de Covid-19 a favorisé, partout dans le monde, l’adoption de ces nouveaux services par les acteurs juridiques traditionnels que sont les cabinets d’avocats, les groupes d’audit, les services et les directions juridiques, etc. Bien que cette croissance soit mondialisée, certains marchés se sont plus vite saisis de ces nouvelles opportunités, notamment ceux des États-Unis, d’Israël et d’Australie.
Complexification de la pratique juridique
La complexification toujours plus importante de la pratique juridique – en raison de l’internationalisation des flux, des technologies et des évolutions juridiques et jurisprudentielles – impose une hyper-réactivité et une hyper-spécialisation. Dès lors, la croissance rapide du marché des ALSP s’explique aisément puisque ceux-ci viennent apporter une réponse à de nouveaux besoins : la santé, l’environnement, le social, la compliance, la finance ou encore les assurances sont des secteurs de plus en plus pointus qui requièrent une expertise particulière. En s’appuyant sur les technologies (blockchain, data analyse, IA…), les ALSP permettent aux services juridiques et aux cabinets de conseils ou d’avocats de bénéficier d’une façon souple d’experts dont ils peuvent avoir besoin.
Les ALSP ont également un intérêt économique certain, permettant de réduire les coûts tout en augmentant l’efficacité du traitement des dossiers. Il est ainsi possible de recruter des avocats ou des juristes spécialisés pour une mission ou une opération précise sans être soumis à la lenteur et aux multiples coûts d’une procédure de recrutement traditionnel. Pareillement, grâce aux nouvelles technologies, les contraintes géographiques disparaissent.
Lawflex : concilier flexibilité et expertise juridique
Parfois, les entreprises qui ont un service juridique en interne font travailler leurs juristes. Parfois, elles externalisent leurs besoins vers des cabinets. Il existe, toutefois, des dossiers et des besoins appelés à connaître une voie nouvelle : celle d’être traités par des avocats spécialisés tout en restant dans l’entreprise. C’est cette alternative que propose Lawflex ! Créé en 2016 par deux avocats en Israël, dont Jackie Donner, ancien associé des cabinets Freshfields et ERM Law, Lawflex s’inscrit au cœur de cette tendance dite de la "New Law" en offrant à ses clients la possibilité de s’adjoindre des avocats et des juristes ultra-qualifiés et spécialisés, d’une façon très souple et agile.
À ce jour, Lawflex réunit plus de 500 avocats présents dans plus de 26 barreaux à travers le monde et devrait prochainement atteindre le seuil symbolique des 1000 avocats répartis dans quatre centres principaux, dont la France. Lawflex travaille avec des directeurs juridiques et des cabinets d'avocats du monde entier, leur offrant des conseils juridiques pointus à des prix abordables. Lawflex propose ainsi à ses clients la possibilité de recruter, au gré de leurs besoins, des professionnels indépendants mis à leur disposition pour des missions de durée variable. Directions juridiques et cabinets d’avocats peuvent, selon l’évolution de leur activité, pourvoir de façon rapide et qualitative à leurs besoins ponctuels, tout en conservant une grande flexibilité dans la gestion de leurs ressources humaines.
Le monde est clairement en train de changer et les questions juridiques évoluent rapidement. C'est pourquoi le secteur juridique exige plus de flexibilité et plus de polyvalence de la part des avocats, des services juridiques et des cabinets d'audit. Les plateformes de services juridiques alternatifs offrent des solutions flexibles adaptées à chaque besoin. Lawflex espère ainsi réussir à initier l’évolution du marché juridique français vers de nouvelles formes d’organisation, plus souples, plus compétitives et résolument en adéquation avec les enjeux juridiques d’aujourd’hui et de demain.
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[1] D’après l’étude Alternative Legal Service Providers 2021 : Strong Growth, Mainstream Acceptance and No Longer an Alternative publiée en février 2021 par Thomson Reuters – en partenariat avec l’Université d’Oxford – le marché mondial des ALSP représente un chiffre d’affaires cumulé de 13,9 milliards de dollars en 2019. (lien vers l'étude).