Un nouveau directeur juridique pour l’Autorité de la concurrence
Membre de l’Autorité de la concurrence depuis cinq ans, Mathias Pigeat prend la direction des affaires juridiques de l’institution en remplacement de Juliette Théry-Schultz qui vient d’être nommée au sein du collège du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Mathias Pigeat occupait jusqu’alors deux postes : celui directeur de cabinet de la présidence et celui de directeur des affaires internationales et européennes.
Un ancien avocat
Assisté de deux adjoints, le nouveau directeur juridique aura à la fois une activité contentieuse et un rôle de conseil. Pour la première, il s’agit, une fois l’instruction des affaires de pratiques anticoncurrentielles réalisée, d’assister le collège dans le traitement des dossiers et de préparer le projet de décision. En cas de contentieux, il assurera la défense de l’Autorité devant les juridictions de recours (cour d’appel de Paris, Conseil d’État et Cour de cassation). Sur le volet conseil, Mathias Pigeat portera les textes législatifs et réglementaires pouvant affecter les missions du régulateur et assurera la communication autour des sanctions et des règles de concurrence. Il dirigera enfin la rédaction d’études thématiques et le contrôle de la mise en œuvre des décisions de l’Autorité.
Mathias Pigeat a commencé sa carrière en tant qu’avocat chez White & Case où il a exercé presque trois ans au sein de l’équipe antitrust. Diplômé de La Sorbonne et d’un master en droit international et management de HEC, il a rejoint l’Autorité de la concurrence en janvier 2016. Dans le cadre de ses précédentes fonctions, il assurait le suivi des travaux du réseau européen de la concurrence, de l’OCDE et de l’International Competition Network (ICN). Sur le plan législatif et réglementaire, il a participé à l’élaboration de plusieurs réformes structurantes visant à renforcer l’efficacité de l’Autorité de la concurrence comme la directive ECN+ (du 11 décembre 2018 visant à doter les autorités de concurrence des États membres des moyens de mettre en œuvre plus efficacement les règles de concurrence et à garantir le bon fonctionnement du marché intérieur) et sa transposition au travers de la loi du 3 décembre 2020 dite Ddadue. Il s’est également penché sur les sujets numériques (Digital Markets Act et règlement 139/2004 relatif au contrôle européen des concentrations).