Élise Van Beneden, une avocate engagée à la tête d’Anticor
Le baccalauréat en poche, Élise Van Beneden souhaite quitter le cocon familial pour vivre de nouvelles aventures. Fervente lectrice des œuvres de l’écrivaine Oriana Fallaci, elle s’envole en Florence en 2004 pour suivre une formation d’excellence en droit français et italien de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Titulaire d’un master 2 en droit des activités numériques en 2013, elle fait ses premières armes en tant qu’avocate chez FLP Avocats au sein duquel elle occupait déjà le poste de legal counsel en propriété intellectuelle et en droit du travail, avant de fonder son propre cabinet en 2015.
La force de l’engagement
Durant ses années estudiantines en Italie, Élise Van Beneden prend conscience des effets délétères de la corruption sur une population désenchantée par les frasques de la classe politique. De retour dans la capitale française, elle tombe sur un article publié dans Le Monde sur l’intérêt à agir reconnu à l’association Anticor dans les procès majeurs impliquant des faits allégués de corruption. Elle comprend rapidement que le fléau sévit encore en France. Guidée par ses convictions citoyennes, elle s’engage comme bénévole en 2009, et devient secrétaire générale entre 2013 et 2014, avant d’être réélue au conseil d’administration en 2017. Présidente d’Anticor depuis 2019, cette passionnée des enjeux de la démocratie représentative mène avec force et conviction un combat pour rétablir l’éthique en politique. "Le manque de confiance des citoyens envers les responsables politiques conduit à un faible taux de participation aux élections", explique-t-elle. Et même lorsqu’elle n’est pas dans le prétoire, Élise Van Beneden met en œuvre ses compétences juridiques fines au profit de ses engagements au sein de l’association. "Pour moi, l’action associative doit donner des résultats et le droit est un outil fabuleux pour définir quel mécanisme activer à cet effet", conclut-elle.
Jessie Razafindrabe