Scarwell, nouvelle boutique de droit fiscal et restructuring
À Paris, une nouvelle boutique dédiée au droit fiscal s’est ouverte rue de Castiglione, dans le 1er arrondissement. Celle-ci a une particularité : Marjorie Scarwell, sa fondatrice, souhaite lui ajouter une practice restructuring. Une passerelle étonnante ? “C’était une occasion”, explique l’avocate. Elle s’est inscrite, à la rentrée, au diplôme universitaire Droit des entreprises en difficulté de la Sorbonne parce que cette matière l’a toujours passionnée - elle a pu y retrouver un professeur qu’elle avait eu à Nice, François Xavier Lucas -, pour "mettre à jour ses connaissances au regard des nouveaux dispositifs" et parce qu’elle avait constaté que les demandes bondissaient de ce côté-là. Peu après, elle recevait une proposition d’un partenaire qui souhaitait qu’elle l’accompagne sur ce sujet.
Fiscalité environnementale
Pour Marjorie Scarwell, la création de Scarwell est un retour à l’avocature, “une suite logique” après plus de six ans d’expérience en tant que tax manager dans une maison de luxe parisienne. Avant, elle avait exercé une décennie au sein des Big Four. L’occasion, pour l’avocate, d’être détachée dans les services juridiques de grands groupes. En quinze ans, elle a eu l’occasion de développer une expérience diversifiée, en TVA, retenue à la source, prix de transfert. Aujourd’hui, elle souhaite mettre ses compétences acquises au service de ses clients, particuliers comme sociétés : “Je suis très heureuse d’avoir une double compétence, ce qui me permet d’être une praticienne avec l’expérience des grands cabinets qui connaît les attentes de l’entreprise.”
"Je veux sensibiliser les gouvernances à la cause environnementale"
PME, grands groupes, missions ponctuelles pour des entreprises qui font face à un surplus d’activité… Marjorie Scarwell veut pouvoir accompagner une large clientèle, en conseil comme en contentieux, sans abandonner sa vision du cabinet idéal. Un cabinet à taille humaine, “un peu familial”, fondé sur la proximité et la transparence avec le client. Elle s’imagine, pourquoi pas, travailler avec l’un de ses proches qui boucle une thèse en droit de l’environnement. Le sujet lui tient à cœur : elle s’est, elle aussi, lancée dans un doctorat sur la fiscalité environnementale, une practice qu’elle aimerait développer dans son cabinet. À côté, elle est membre de l’association The Shifters et associée de Time for the Planet. En mars, elle commencera le programme "Women Be Board Ready" de l’Essec dirigé par Viviane de Beaufort pour devenir membre de conseils d’administration. Objectif ? “Sensibiliser les gouvernances à la cause environnementale.” Elle a déjà validé un certificat à HEC pour comprendre les enjeux des directeurs financiers. La fiscaliste a soif d’apprendre : “Je veux me former au mieux, pour mieux transmettre mes compétences et agir en faveur du développement durable.“
“Cette année sera une année de développement”, projette Marjorie Scarwell. Elle envisage, dans les premiers temps, de s’entourer d’un stagiaire ou d’un collaborateur dès que l’activité le permettra. Une association n’est pas au programme pour l’instant, mais l’avocate travaille en partenariat avec des réseaux d’entrepreneurs et de confrères.