Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme : l’ACPR explore de nouvelles pistes
Dans le prolongement de ses travaux sur l’intelligence artificielle (IA) lancés en 2018, l’ACPR a décidé de mener une expérimentation de mutualisation de données et d’analyse collaborative dans la détection de transactions suspectes. Selon le groupe d’action financière (financial action task force en anglais), les institutions financières pourraient, grâce à ce système d’analyse, mieux comprendre, évaluer et réduire les risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.
Concrètement, l’expérimentation s’effectuera en plusieurs étapes. Alors qu’une réunion de présentation à destination des acteurs intéressés par le projet a déjà eu lieu, un "tech sprint" sera bientôt organisé afin de permettre aux entreprises spécialistes des solutions de calcul collaboratif et de mutualisation de données de présenter leur savoir-faire aux banques volontaires. Des ateliers de réflexion et de modélisation seront parallèlement mis en place, notamment dans le but d’établir les cas d’usage les plus intéressants à tester. Enfin, l’ACPR pourra procéder à la mise en œuvre des méthodes retenues et à l’évaluation des résultats obtenus par chacune des équipes composées de banques et de prestataires. Les enseignements de cette expérimentation pousseront peut-être l’ACPR à retravailler et améliorer ses algorithmes de détection d’activités illégales. Plus globalement, l’objectif de l’institution est également de stimuler la réflexion concernant l’utilisation de l’IA dans la gestion des risques liés au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme dans le secteur bancaire.