Edgar Avocats : un an d’existence, des recrutements externes et de beaux dossiers
Edgar Avocats a fêté son premier anniversaire. L’installation du cabinet est terminée, "tout est sur les rails", sourit son fondateur, Guillaume Brédon. Il faut dire que l’avocat n’en était pas à son coup d’essai. Il y a vingt ans, il créait brl avocats. Puis a décidé de renouveler l’expérience, fin 2020, avec l’ouverture d’Edgar Avocats. Une douzaine de collaborateurs et une bonne base de clientèle ont suivi. Depuis, l’équipe a été étoffée avec des recrutements externes et de nouveaux clients ont poussé la porte du cabinet. "Le développement commercial se fait grâce au réseau, mais aussi grâce aux formations et aux webinaires que nous organisons."
Développement sectoriel
Un an après sa création, Edgar compte 16 avocats, 3,8 millions de chiffre d’affaires. C’est un "vrai succès", se réjouit Guillaume Brédon. Qui confirme la stratégie du cabinet de développer des pôles de savoir-faire techniques complémentaires aux diligences habituelles d’un conseil en droit social : certains collaborateurs sont spécialisés dans le pôle AT/MP (accidents de travail et maladies professionnelles), d’autres en protection sociale complémentaire, fonction publique, et droit pénal du travail. Le cabinet a également souhaité miser sur un développement sectoriel. Il se "met en place" avec des collaborateurs qui se "surspécialisent" dans un secteur. L’idée, explique Guillaume Brédon, est de parler le même langage que le secteur. "Il y a encore des progrès à faire, mais cette stratégie est en bonne voie."
"Les avocats ont eu l’occasion de développer les synergies entre le droit public et le droit privé"
Restructurations, contentieux à la suite de la fermeture d’un site pharmaceutique qui employait 140 salariés, multiples contentieux pour une société aéroportuaire… En à peine plus d’un an, l’équipe d’Edgar Avocats s’est illustrée sur de beaux dossiers. Covid oblige, le cabinet a planché sur les contentieux liés aux obligations vaccinales et aux suspensions du contrat de travail, et sur l’accompagnement des entreprises qui ont souhaité se tourner vers le travail hybride. Mais pas seulement : les avocats ont eu l’occasion de développer les synergies entre le droit public et le droit privé, notamment entre l’hôpital public et les cliniques privées, et en matière de mouvements de grève. "Ces dossiers confirment l’idée que le partenariat entre droit public social et droit du travail privé répond à un besoin spécifique", conclut Guillaume Brédon.
Un autre sujet à développer ? La compliance, car "de nombreux groupes se tournent vers nous pour faire de la prévention des risques. Il s’agit pour nous de les aider à faire remonter les signaux faibles de survenance de risques afin de remédier aux éventuels dysfonctionnements avant qu’un scandale n’explose, comme ce qui a pu se passer dans l’affaire Orpea." L’avocat anticipe aussi une dégradation de la situation économique qui, si elle a lieu, pourrait être synonyme de plans sociaux, d’augmentation des taux d’intérêt, d’inflation et de tensions sociales sur les négociations annuelles obligatoires. Pour y faire face, le cabinet envisage le recrutement d’un ou deux collaborateurs supplémentaires. Et entend bien nourrir encore davantage son ambition de nouer des partenariats avec les cabinets de conseil en risques psychosociaux.
Olivia Fuentes