Cabinet Nouvelles : la relève du droit de la presse et des médias

Il y a peu, Virginie Tesniere et Émilie Sudre étaient associées chez Bauer Bigot & Associés, le cabinet du quotidien Le Monde et référence en droit de la presse. Lorraine Gay exerçait quant à elle chez Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo et auteur de bandes dessinées, après avoir fait ses armes auprès du ténor Henri Leclerc. Et puis, un jour, Virginie Tesniere et Émilie Sudre sentent le besoin de s’émanciper de ceux qui les ont formées. Lorraine Gay, consœur de Virginie Tesniere de longue date, acceptera sans beaucoup d’hésitation l’invitation des deux avocates à se joindre à leur projet.

Les trois femmes, fortes de plus de quinze ans d’expérience chacune, décident de fonder un cabinet de niche. Lorraine Gay raconte : "Nous avions envie d’un nouveau souffle. Nous ne sommes pas trois jeunes avocates qui se lancent."  Ainsi naît le Cabinet Nouvelles. Des nappes et des serviettes en papier de restaurant ont été noircies d’encre pour trouver le nom parfait. C’est finalement dans un train que l’évidence est apparue, au retour des vacances. Nouvelles, pour les nouvelles de la presse, pour les nouvelles littéraires, et surtout pour le renouveau que veulent instaurer les trois femmes.

Conseil aguerri par une profonde maîtrise du contentieux

À elles trois, Lorraine Gay, Émilie Sudre et Virginie Tesniere couvrent toute la branche du droit des médias. Droit de la presse, droits d’auteur, droits voisins en passant par la diffamation, le cyber-harcèlement, la concurrence déloyale, le droit des marques, les contrats de cession de droit à l’image… Leur clientèle est constituée d’artistes, d’écrivains, de maisons d’édition ou de production littéraire et audiovisuelle, de mannequins, de journalistes, auteurs de podcasts, autant de personnes qu’elles soutiennent dans le processus de création artistique.  Et qu’elles veulent accompagner de A à Z. "Suivre la conception d’une œuvre, sa publication, anticiper les contentieux pouvant en découler est un travail passionnant", selon Lorraine Gay.

Anticiper les contentieux mais aussi y prendre part. Émilie Sudre confie être une habituée des juridictions, et notamment de la 17^e chambre de la presse, devant laquelle elle avait l’habitude de plaider dans son ancien cabinet, de manière quasi hebdomadaire, le plus souvent dans des affaires liées à des atteintes à la vie privée et au droit à l’image. L’avocate affirme que "[son] expérience en matière contentieuse [lui] permet de maîtriser les techniques procédurales propres au droit de la presse et d’être très réactive, notamment lorsque [ses] clients sont poursuivis en référé". Leur expérience des tribunaux constitue un atout incontestable pour anticiper les risques inhérents aux activités de leurs clients, souvent parsemées d’écueils.

Un cabinet de passionnées. Virginie Tesniere accompagne des producteurs de podcasts dans l’élaboration d’un cadre juridique propre à ce média, "ce qui constitue un challenge particulièrement stimulant", selon ses mots. Elle apprécie par ailleurs le droit du numérique appliqué aux mineurs, "un enjeu de société". Émilie Sudre, docteur en droit, se passionne pour la question de la protection de la vie privée et de l’image de la personne face au droit à l’information du public, objet de sa thèse. Quant à Lorraine Gay, elle se consacre en particulier aux domaines de l’édition et de l’audiovisuel. Domaines qu’elle affectionne pour la richesse intellectuelle qu’ils apportent.

Résolument moderne, le Cabinet Nouvelles est destiné à grandir, pour "transmettre et former de jeunes avocats à leur passion", selon les mots de Lorraine Gay, et pour accompagner une clientèle qui se développe à la vitesse de notre ère numérique.

Anne-Laure Blouin