Certains fournisseurs n’honorent plus les commandes de peur de n’être pas payés.

En septembre 2013, Mutares, groupe industriel allemand spécialisé dans le rachat de sociétés en difficulté, reprenait Pixmania avec l’espoir de pouvoir redresser la barre. Un an plus tard, le bilan demeure inquiétant. Les plans de restructurations s’enchaînent et la trésorerie continue d’être aussi fragile. Une situation qui dure depuis maintenant trois ans.

92 emplois supprimés

Fin 2011, Pixmania était à son apogée. Le site de commerce employait alors 1 400 salariés et comptait 18 magasins, en France et à l'étranger. Les premiers signes de déclin se font sentir lors de son exercice 2011-2012 au cours duquel il enregistre une perte opérationnelle de 71,4 millions d'euros. Pour faire face au problème, le groupe de distribution britannique Dixons Retail, propriétaire à 77 % de Pixmania depuis 2006, décide de porter à 99 % sa part du capital en août 2012. L’opération ne lui coûte que dix millions d'euros.

S’en suit le début du plan de restructuration. Pixmania se retire de douze pays et lance la fermeture de tous ses magasins, entraînant la suppression de 149 emplois en France. Dans un marché ultra concurrentiel sur lequel Amazon casse les prix pour gagner des parts de marché, Pixmania n’arrive pas à faire front. Le plan de restructuration qui vient de se finir (92 emplois ont été supprimés, contre 187 initialement prévus) ne sera peut être pas suffisant. Selon une source proche du dossier, certains fournisseurs n’honorent déjà plus les commandes de peur de n’être plus payés. Une spirale difficile à inverser.

Suite à la publication de cet article, la direction de Pixmania a souhaité disposer d'un droit de réponse. Retrouver l'interview de Jens Becker, président du groupe.

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