C’est l’exposition des banques internationales à la Grèce, dont trente-trois milliards pour les établissements européens.
Un montant divisé par quatre depuis 2010, selon la Banque des règlements internationaux (BRI). Pour cela, les banques n’ont pas hésité à se séparer de leurs actifs – c’est par exemple le cas du Crédit agricole qui a cédé Emporiki en 2012 – ou à enregistrer des pertes en renonçant à une partie de leurs créances souveraines. Pour les banques françaises, l’engagement ne s’élève plus qu’à 1,6 milliard de dollars. Les trois pays les plus exposés sont l’Allemagne (13,3 milliards de dollars), les États-Unis (12,7 milliards de dollars) et le Royaume-Uni (12,2 milliards de dollars). Si le risque d’exposition est largement sous contrôle, les banques craignent plutôt une contagion à d’autres pays européens. En effet, une sortie de la Grèce de l’euro rendrait les marchés très volatils. Certains spéculateurs pourraient alors (re)jouer sur l’éclatement de la zone euro, entraînant une hausse du coût de l’endettement pour des pays fragiles comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal. Un bon moyen de mettre à l’essai les pare-feu européens. Le mécanisme européen de stabilité dispose encore d’une capacité de prêt aux États de 450 milliards d’euros.

V.P.

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