En six mois, le prix du baril de brent a chuté de 40 %. Si cette tendance est favorable à la croissance, l’inflation s'en trouve enrayée. Un coup dur pour la BCE.
En décidant, le 27 novembre, de ne pas réduire sa production, l’Opep laisse le prix du baril de brent partir à la dérive. Une décision qui a surpris les analystes. Entre son annonce et le 11 décembre, le prix a ainsi perdu dix dollars. Et la tendance ne devrait pas s’inverser en 2015. Selon les banques Morgan Stanley et la Société générale, le baril de brent devrait s’échanger autour de 70 dollars en 2015, soit 30 % de moins qu’actuellement.

Plus 0,3 % de croissance et moins 0,4 point d'inflation

Une bonne nouvelle pour la croissance puisqu’une telle baisse des prix contribuera à augmenter la croissance mondiale de 0,3 % selon AXA IM. Rien qu’aux États-Unis, les consommateurs vont récupérer l’équivalent d’une baisse des prix de quatre-vingt milliards de dollars sur l’année 2015. En Europe, l’impact sera moindre du fait des taxes plus élevées, cependant la baisse des prix devrait également favoriser la reprise.

Mais il y a le revers de la médaille : la chute du prix du pétrole endigue tous les efforts de la BCE pour lutter contre la baisse de l’inflation. Un recul de dix dollars du prix du baril diminue de 0,4 point l'inflation, selon BNP Paribas CIB qui anticipe une inflation nulle en Europe tout au long de 2015. Résultat, Mario Draghi, son président, hésite avant d’engager courant 2015 un important programme d’achats d’obligations de la zone euro. L’Europe n’est pas la seule à être touchée par ce phénomène : la Fed et la Banque d’Angleterre ont repoussé leur resserrement monétaire.

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