Alors que Coller Capital publie son baromètre sur le private equity, François Aguerre, associé de ce fonds d’investissement secondaire, revient sur les principales tendances du marché.
Décideurs. Quatre investisseurs sur cinq ont participé à des restructurations de fonds depuis le début de la crise financière. Comment cela a-t-il impacté la relation entre LPs ET GPs ?
François Aguerre.
Le phénomène des restructurations de fonds a pris beaucoup d’ampleur ces deux dernières années. Notamment sur le segment des fonds de la crise qui ne seront pas en carried, mais sur lesquels les LPs ne perdront pas d’argent. Cela accélère bien évidemment la redistribution des bases LPs pour ces GPs dont les fonds n’ont pas été suffisamment performants.

Décideurs. Dans le private equity, les valorisations repartent à la hausse. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
F. A.
Ce n’est pas la seule classe d’actifs concernée. L’abondance de liquidité conduit à une baisse des taux qui entraîne mécaniquement une hausse des valorisations. Pour le private equity, il y a un effet de rattrapage supplémentaire avec des valorisations de plus en plus benchmarkées avec le coté.

« Les GPs chargent des fees sur du capital qui ne travaille pas »

Décideurs. Selon vous, quel est le problème majeur du capital-investissement ?
F. A.
Si les sorties et la levée de dette ne sont plus des problèmes, la question des opportunités d’investissement se fait sentir depuis au moins dix-huit mois. De nombreux gérants sont en retard dans le déploiement de leurs véhicules. La bonne nouvelle est que les GPs conservent leur discipline dans la sélection des investissements contrairement à 2006 et 2007. La mauvaise est qu’ils chargent des fees sur du capital qui ne travaille pas.

Propos recueillis par V.P.

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