En 2014, le marché français a comptabilisé 2 019 transactions, contre 1 601 Outre-Rhin. Cette reprise a été marquée par le retour des opérations cherchant des leviers de croissance.
Selon le cabinet d’audit et de conseil PwC, la France a enregistré le nombre de fusions-acquisitions le plus élevé depuis le début de la crise. L’Allemagne n’est pas en reste puisqu’elle réalise, quant à elle, son meilleur score depuis 2010. Néanmoins, l’Hexagone creuse l’écart entre les deux pays avec 418 transactions de plus réalisées en 2014, différence qui était de 292 en 2013.

Des acquisitions stratégiques

« Cette amélioration s’explique par une abondance de liquidités et des taux d’intérêt historiquement bas. En 2013, les grandes entreprises françaises avaient opté pour des opérations de rationalisation de leur portefeuille, dans une logique de sortie de crise. En 2014, elles cherchent des leviers de croissance et consolident leur position sur leurs marchés cibles », explique Olivier Lorang, directeur PWC en charge des transactions du German business group. Malgré cette croissance, les marchés français et allemands restent loin derrière leur niveau de 2007. Cette année-là, plus de 3 500 opérations avaient été comptabilisées en France et plus de 2 000 Outre-Rhin.

Les fusions-acquisitions entre les deux pays affichent un nombre d’opérations stable en 2014. « Ce marché se démarque par des transactions de taille conséquente, notamment l’acquisition par Symrise AG du groupe français Diana et la prise de contrôle de Spotless par l’allemand Henkel », analyse Olivier Lorang. Côté français, vingt-trois entreprises ont été reprises par des sociétés allemandes en 2014. Un chiffre identique à celui de 2013 qui permet à l’Allemagne de conserver sa place de quatrième pays investissant le plus en termes de fusions-acquisitions. Côté allemand, trente-huit entreprises ont été rachetées par des sociétés françaises, soit seulement deux de plus qu’en 2013.

L’Allemagne plus séduisante pour les investisseurs étrangers

L’étude de PWC révèle une ouverture progressive des marchés français et allemand aux investisseurs internationaux. Et sur point, l’Allemagne séduit plus. En 2014, 39 % des investissements réalisés Outre-Rhin ont été effectués par des étrangers, soit cinq points de plus qu’en 2013, contre 25 % pour la France, soit deux points de plus qu’en 2013. « De nombreux pays se sont lancés dans une course au rachat des entreprises allemandes : les transactions effectuées par des pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni ont explosé », commente Olivier Lorang.

V.P.

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