Une évolution qui souligne la transformation du modèle bancaire européen.
Interrogés par Allen & Overy, les directeurs financiers européens témoignent de leur engouement pour les financements alternatifs. Aujourd’hui, les ceux-ci représenteraient 41 % des financements, tout juste deux points de moins que les prêts bancaires. En outre, près de la moitié des sondés (47 %) prévoit d’y recourir davantage, tandis que 13 % seulement anticipent une utilisation moindre.

Le placement privé apparaît comme l’une des options alternatives préférées des CFO. Ils sont 66 % à souhaiter une européanisation de ce marché qui reste pour le moment cantonné aux territoires nationaux avec l’Euro PP en France ou le Schuldschein en Allemagne. Les quatre conditions qui pourraient accroître sa compétitivité sont dans l’ordre : la transparence et la prévisibilité des coûts de transaction, un processus et une durée d’exécution prédictibles et clairs, une dénomination possible dans leur propre monnaie (euro ou sterling) et une documentation standardisée.

En contrepoint, le recul du rôle stratégique des prêts bancaires dans le financement des entreprises souligne la désintermédiation croissante du financement. Les banques joueraient davantage un rôle d’intermédiaire et d’arrangeur. Une évolution qui semble naturelle au regard du paysage réglementaire, celui de Bâle III notamment, auquel elles sont progressivement soumises.

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