Pour le conseil financier mid-cap, l'inflation généralisée des valorisations sur le marché ressort d'un problème structurel et conjoncturel. Il s'en explique...
Décideurs. Quelques mots sur l’activité globale du capital-investissement à mi-2015…
Éric Hamou. Pour les actifs détenus par les fonds de PE, une partie importante des vintages de 2006 et 2007 est encore en portefeuille. Ils sont aujourd’hui souvent dans l’obligation de rendre l’argent à leurs souscripteurs avant de pouvoir à nouveau lever. Comme les conditions de marché sont bonnes, voire excellentes, il y a donc beaucoup de sorties. Pour autant, cela ne veut pas dire que les opportunités soient suffisamment nombreuses. Avec peu d’opportunités, beaucoup de fonds propres et de dette, les valorisations s’envolent !

David Benin. Je crois que nous sommes en passe d’atteindre le taux maximal de détention des entreprises par le private equity. La limitation du nombre de deals est donc aussi structurelle. Par contre, le capital-investissement est devenu un mode d’accompagnement non plus de transition mais naturel qui s’étend parfois sur le moyen voire long-terme.

Décideurs. Les fonds sont donc trop nombreux sur la place. Comment la sélection naturelle va-t-elle s’opérer ?
D. B. Les GPs vont chercher à se différencier plus nettement par leurs modes d’intervention. Leur présence à l’international constitue un facteur de différenciation importante. Par exemple, une vraie équipe américaine ou asiatique peut être en mesure de porter la croissance d’une entreprise contrairement à un simple bureau de représentation aux États-Unis ou en Chine. D’autres acteurs vont proposer une pluralité de financements de manière à s’adapter aux besoins, le sponsorless notamment.

Décideurs. De votre côté, quel bilan tirez-vous à la fin de ce premier semestre ?
E. H. Nous considérons que DC Advisory est encore en période de développement. Le travail de repositionnement de notre activité vers un équilibre entre les corporates et les fonds pour des transactions comprises entre 0 et 500 M€ en tant que conseil indépendant bénéficiant d’un réseau international a été fait. Aujourd’hui, nous devons continuer à améliorer le volume d’activité et l’efficacité des équipes. C’est pour cela que nous souhaitons recruter un ou deux MD de plus. Enfin, nous commençons à regarder des activités connexes au conseil M&A ainsi qu’une implantation dans de nouveaux pays en Europe.

Décideurs. Pourtant vous êtes déjà présent à l’international par l’intermédiaire de Daiwa ?
D. B. Nous ne sommes pas implantés sur le continent africain en dépit de son fort potentiel. En revanche, Daiwa nous permet de mailler environ 80 % du globe et notamment la région Asie-Pacifique.


Firmin Sylla

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