Quel bilan dressez-vous, en matière de rémunérations et de recrutements, pour les six premiers mois de 2012 ?
Globalement, les rémunérations sont stables. Quant aux recrutements, le début de l’année se traduit par peu de volume. Les missions se concentrent sur les postes de dirigeants, d’experts et d’agents de transformation. Lorsque nos clients font appel à nos services, c’est soit pour trouver des profils rares – du fait de leur expertise ou de leur localisation – soit pour des plans de successions, des transformations, des situations délicates ou des redéploiements. Nous avions peu de visibilité en début d’année mais l’activité s’est bien tenue, elle est en hausse par rapport à 2011.
Nous avons repris le cabinet il y a un an et demi et le résultat est meilleur que ce que nous espérions. Plus généralement, les cabinets qui font face aux bonnes problématiques de recrutement passent une année correcte. Nous sommes plutôt des artisans, indépendants de la volumétrie : nous avons la chance de travailler pour certains clients plus anticycliques que d’autres ou avec des besoins de transformation faisant davantage appel aux talents extérieurs.
Nous comparons un peu la situation d’aujourd’hui à la post-bulle des années 2002, 2003, 2004 : certains cabinets ont su alors tirer leur épingle du jeu sur les décombres de la bulle Internet. Les modèles se réinventent, la valeur ajoutée ne se trouve pas toujours au même endroit. En revanche, les cabinets et les consultants, même bien positionnés, se doivent de travailler plus et mieux pour obtenir des résultats plus convaincants tant sur le plan de leur prestation que de leur performance commerciale. C’est le cas depuis cinq ans. Il faut donc en permanence se réinventer. La vraie césure, liée à la crise financière, a eu lieu en août 2007.

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