C’est le taux d’intérêt appliqué aux obligations allemandes sur huit ans.

Le secteur financier européen est sous tension. La déflation fait son retour en février (- 0,2 %) malgré les efforts de la Banque centrale européenne (BCE) pour relancer l’économie de l''Union. Résultat, la spéculation sur les marchés financiers n’a jamais été aussi risquée. Le surplus de liquidités et la volatilité des marchés poussent les investisseurs à se tourner vers les obligations bancaires. À un tel point que les taux d’intérêt descendent sous la barre des 0 %. Ainsi, 70 % des encours de dettes allemands ont des taux négatifs selon un rapport de la Société générale. Même constat en France et en Suisse, où les obligations sont respectivement soumises à des taux négatifs jusqu’à sept et vingt ans (- 0,023 % et - 0,018 %). Une situation qui ne se semble pas s’arranger, à l’image de l’Allemagne où les experts de la banque envisagent également des taux en dessous de 0 % pour les obligations établies sur dix ans au deuxième trimestre. Pour contrer le phénomène, la BCE, qui se réunit le 10 mars prochain, semble à court de moyens.

 

R. T.

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