C’est le montant que les Français ont retiré de leur livret A en février.

Les épargnants tournent toujours plus le dos au livret A. Sa décollecte nette dépassait encore le demi-milliard d’euros le mois dernier. Mais la situation est moins catastrophique que celle de janvier et ses 810 millions d’euros. Sur les deux premiers mois de l’année, le placement a été amputé de 1,32 milliard d’euros. L’encours global pointe désormais à 254,6 milliards d’euros. Pourtant, les spécialistes s’attendaient à ce que la volatilité des marchés et l’incertitude économique actuelle poussent la population à se tourner vers les liquidités fiables que proposent le livret A. Mais son taux, volontairement maintenu à 0,75 % au lieu de 0,50 %, est tout de même jugé trop faible par les clients. Même constat négatif pour le livret de développement durable (- 440 millions d’euros sur janvier et février), qui présente sensiblement les mêmes caractéristiques. Le plus préoccupant est que les faibles niveaux de taux d’intérêt et d’inflation ne sont pas prêts d’inverser cette tendance. De manière générale, la population préfère laisser son argent sur le compte courant ou déposer les économies sur des placements destinés à l’épargne sur le long terme. Un phénomène qui permet au Plan d’épargne logement (PEL) et surtout à l’assurance-vie de tirer leur épingle du jeu. Cette dernière a d'ailleurs permis de récolter 5,6 milliards d’euros pour le premier et deuxième mois de l’année, soit 19 % de progression sur un an.

 

R. T.

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