C’est le montant des arnaques financières faites sur internet en France depuis six ans, selon le Parquet de Paris.

Les fraudes sont notamment effectuées grâce à des sites de trading de devises et d’options binaires illégaux ou bien de faux ordres de virement. Ainsi, 360 sites de ce type existent aujourd’hui en France, contre seulement quatre en 2010. En ce qui concerne l’activité de trading très spéculatif, il est considéré comme hautement risqué pour les particuliers. Ainsi, ceux s’y prêtent ont enregistré un total de 175 millions d’euros de pertes contre seulement treize millions d’euros de gains sur quatre ans.

Selon l’enquête menée par l’institut CSA sous l’ordre de l’Autorité des marchés financiers, 28 % des Français interrogés auraient déjà été contactés pour faire l’objet d’escroquerie. Parmi eux, 5 % ont été arnaqués. Autre information inquiétante, 1 656 plaintes ont été soumises à l’AMF en 2015, contre soixante-quatre cinq ans plus tôt. Une augmentation qui s’explique notamment par les avancées technologiques, qui permettent de créer plus facilement les supports web dédiés aux fraudes. Par ailleurs, la crise économique et les faibles taux d’intérêts actuels rendent ces opérations de trading souvent plus attirantes aux yeux des Français. Le problème, c’est que les sommes versées ne sont pas investies sur les marchés. Pour prévenir le grand public du danger et lutter contre le phénomène, l’AMF, l’Autorité de contrôle prudentiel et de la résolution (ACPR) et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont récemment donné une conférence de presse sur le sujet. Il ne reste plus qu’à espérer que cette méthode de prévention soit entendue.

 

R. T.

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