C’est le nombre de sociétés offshore créées par Mossack Fonseca au Panama entre 1977 et 2015.

Sur la période, le cabinet d’avocats panaméen a ouvert vingt-deux sociétés « écran » par jour. Une moyenne qui montre l’ampleur du phénomène. Pour venir à bout de ce fléau qui constitue un réel manque à gagner pour les comptes publics, plusieurs propositions ont déjà été faites. Dans un premier temps, la Commission européenne souhaite que les  multinationales présentes en Europe et dont le chiffre d’affaires dépassent 750 millions d’euros déclarent impôts et profits pour chacun des pays où  elles opèrent. Une obligation qui s’appliquerait aussi à leurs filiales localisées dans des paradis fiscaux. De son côté, la France souhaite diminuer l’apparition de comptes offshore en renforçant les sanctions dédiées aux intermédiaires (banques, avocats, cabinet de conseil fiscaux) qui contribueraient à l’évasion fiscale. La mesure ultime concerne la création d’une liste noire universelle où figurerait le nom des paradis fiscaux refusant de coopérer l’identité des fraudeurs. Un document dissuasif qui pourrait permettre de punir les entreprises, mais aussi les pays listés. Le problème, c’est que cette liste est loin d’être la même pour tout le monde. Sur les quatre-vingt-cinq paradis fiscaux interdits par le Portugal, aucun d’entre eux ne le sont pour l’Allemagne, la Suède ou encore l’Estonie. Un sujet qui pourrait faire l’objet de débats lors des prochains rassemblements internationaux, notamment celui du G20 et du FMI, prévus le 14 avril. Cela sera-t-il suffisant pour permettre aux pays de se mettre d’accords ?

 

R. T.  

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