En 2015, les capitaux levés sur les marchés par les entreprises de taille intermédiaire ont encore augmenté selon l’Observatoire des moyens de financement des entreprises. Ce phénomène pourrait bien s’installer sur le long terme aux dépens des banques et des fonds d’investissement.

Sur les 665 entreprises françaises cotées dans le pays, 525 sont des PME ou des ETI. Si ce chiffre a diminué de quarante-neuf depuis 2010, les montants levés sur les marchés financiers en 2015 ont dépassé ceux de 2014. Ils ont franchi la barre des 5,5 milliards d’euros, soit 13 % de plus sur un an. Sans surprise, c’est le marché des actions qui a obtenu les meilleurs résultats. Les PME-ETI y ont collecté 3,7 milliards d’euros (+ 21 %), dont 18 % en IPO et 82 % sur le marché secondaire.

 

Les obligations ont la cote

 

Cependant, les obligations ont également joué un rôle important. Alors qu’en 2010 les prêts étaient encore au niveau zéro, 1,8 milliard d’euros ont été empruntés en 2015. Une ascension fulgurante, qui montre à quel point les conditions du marché obligataire sont devenues favorables. Spécialement prévu par l’Union européenne pour stimuler la croissance des PME-ETI, le nouvel emplacement mercatique « Euro PP » présente par exemple des taux d’intérêt avantageux. De manière générale, les coûts de cotation et d’introduction en Bourse ont été réduits, ce qui facilite l’accès au marché pour ces entreprises. D’autant que les nouvelles normes proposées par l’Union des marchés des capitaux (UMC) vont permettre de mobiliser plus de liquidités pour les sociétés. Créé par la Commission européenne pour attirer les investisseurs en Europe, le projet prévoit davantage d’uniformisation dans les normes boursières.

 

Un moyen de baisser les coûts de financement, mais également d’augmenter la stabilité et l’efficacité du système. En quête de fonds, les entreprises auront un panel de ressources élargi. De leur côté, les investisseurs pourront facilement mettre leurs capitaux à la disposition de projets entrepreneuriaux, tels que ceux des PME-ETI. De quoi faire de l’ombre au système bancaire, qui reste tout de même le moyen le plus utilisé par les sociétés  de moins de 5 000 employés pour se financer (dans 70 % des cas). De surcroît, les fonds d’investissement ont, eux aussi, du souci à se faire. Avec de telles promesses, les entreprises pourraient répondre de manière de plus en plus favorable à l’appel du marché boursier. À noter qu’un quart des ETI françaises considèrent leurs capacités d’autofinancement insuffisantes pour leurs projets de croissance. Une raison supplémentaire pour se laisser tenter.  

 

RT

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