C’est le montant des retombées économiques que générerait l’Euro 2016 en France, selon le Centre de droit et d'économie du sport de Limoges (CDES).

C'est le troisième événement sportif mondial après la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques. Une compétition de cinquante et un matchs, répartis dans les dix plus grandes villes du pays. C’est la troisième fois que la France accueille le tournoi. Entre les stades et les « fan-zones », neuf millions de spectateurs sont attendus. Leurs dépenses sont estimées à 842 millions d’euros. Une aubaine pour l’économie du pays, qui semble avoir mis les moyens pour se donner une bonne image. En effet, 1,64 milliard d’euros ont été mobilisés pour les travaux dédiés aux stades, dont 38 % par l’État. Sur les dix édifices choisis pour accueillir les rencontres, quatre sont neufs (Lyon, Bordeaux, Nice et Lille) et cinq ont été rénovés (Toulouse, Lens, Paris, Saint-Étienne et Marseille). En contrepartie, les retombées économique attendues dans le pays sont de 1,3 milliard d'euros. 

 

De son côté, l’UEFA devrait toucher le jackpot. Si elle a investi 478 millions d’euros dans l’événement, ses revenus atteindraient 1,9 milliard d’euros, dont 52 % en droits télévisés, 26 % avec la vente des billets et 22 % grâce aux sponsors.  De quoi satisfaire l’association sportive qui a vu ses recettes liées à la manifestation sportive grimper de 123 % en douze ans ("seulement" 853 millions d’euros en 2004). Une progression d’autant plus fulgurante que l’État français exonère l’UEFA de tout type d’impôt. Un cadeau fiscal peu courant mais obligatoire, sans lequel le pays n’aurait pas pu accueillir l’événement. Il ne reste plus qu’à espérer que l’organisation soit à la hauteur de la fête, à l’heure où la France postule également pour accueillir les Jeux olympiques de 2024.

 

R. T.

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