À elle seule, la Premier League représente 17,6 % du marché du football européen estimé à vingt-cinq milliards cette année. Ce dernier voit ses revenus explosés, mais les clubs anglais sont eux plus rentables et ont diminué le poids de leur dette.

Le ballon rond ne connaît pas la crise. Pour ceux qui en doutaient encore, les derniers chiffres du rapport de Deloitte sont éloquents. Les revenus des cinq ligues européennes majeures (Premier League, Bundesliga, Liga, Série A et Ligue 1) sont passés de 7,9 milliards à plus de douze milliards d’euros, soit 51 % de progression en six ans. L’essor le plus remarquable est celui de la première division anglaise. Sur la même période, son  chiffre d’affaires augmente de 91 %, de 2,3 milliards à 4,4 milliards d’euros. Si la masse salariale des clubs et le coût des transferts ont respectivement été multipliés par deux et 1,6 en six ans (de 1,3 milliard à 2,7 milliards pour les salaires et de de 713 millions à 1,2 milliard de livres pour les transferts), leur rentabilité n’a pas baissé. Au contraire, les bénéfices ont été multipliés par sept, passant de 81 millions à 718 millions de livres. Une situation favorable qui leur a permis de rembourser une partie de leur dette. 

 

Une dette moins lourde

 

De 2008 à 2015, la créance totale est tombée de 3,3 milliards à 2,4 milliards de livres. Cette embellie a été également possible car les propriétaires des clubs n’ont pas hésité à mettre la main à la poche. Un avantage indéniable, qui permet au club d’avoir accès à une source de financement « gratuite ». Sur les dettes totales enregistrées sur l’année 2015, 75 % correspond donc à des prêts bonifiés, contre 42 % en 2008. Le reste représente la créance des clubs auprès des institutions financières. Cela veut dire qu’ils ont drastiquement réduit leurs charges financières en empruntant davantage auprès de leur détenteur. Par conséquent, si le coût global des intérêts était de 184 millions il y a six ans, il était seulement de 87 millions de livres l’année dernière. Cette réduction de coûts illustre bien l’arrivée de propriétaires prêts à débourser des sommes colossales pour subvenir aux besoins financiers de leur club. Par ailleurs, alors que la somme des dettes d’Arsenal, Liverpool, Chelsea et Manchester United équivalait à deux tiers de la dette totale en 2008/2009, celle des deux derniers correspond aujourd’hui à 70 % du total. Si la dette des clubs diminue, elle est encore plus concentrée qu’avant. 

 

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