C’est le nombre d’établissements financiers britanniques disposant d’un passeport leur donnant accès au marché unique et à la zone euro.

La torpeur de l’été est bel et bien finie à la City. Alors que Boris Johnson, ancien maire de Londres et actuel patron de la diplomatique britannique, souhaite faire commencer les négociations sur la sortie de l’Union européenne dès le 1er janvier 2017, les banques font du lobbying pour que les démarches prennent le plus de temps possible. 5 500 établissements disposent en effet du précieux passeport financier européen donnant l’accès au marché unique et à la zone euro. Sans ce sésame, il ne leur sera plus possible d’exercer leurs activités sur place. Or, le délai des négociations prévu par l’Union européenne n’est que de deux ans. En commençant dès le 1er janvier 2017, la sanction tomberait ainsi en 2019. 

 

Un délai qui, selon elles, n’est pas suffisant pour mettre en place les structures nécessaires pour poursuivre leurs activités en Europe continentale. À leurs yeux, la sortie effective ne devrait pas intervenir avant 2020. Pour faire pression sur le gouvernement, les institutions mettent en avant les risques liés aux pertes d’emplois. Sur les deux millions de salariés du secteur financier, près de 600 000 travaillent directement pour l’Union européenne. Autre argument de taille, les cinquante milliards de livres sterling de profits générés par ces activités. Le gouvernement s’est montré réceptif ! Et, s’il ne cédera peut-être pas sur le délai, il jouera des coudes pour obtenir des conditions favorables à l’obtention de nouveaux sésames. La Première Ministre Theresa May a ainsi rappelé que Londres avait accordé de son côté 8 000 passeports pour que des sociétés européennes puissent accéder au marché britannique. Les négociations sur les termes du divorce s’annoncent tendues.

 

V. P.

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