Le 1er juillet 2016 marque la naissance de la fédération française de l’assurance, réunion de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA). Représentante unifiée de la profession, cette nouvelle organisation semblait nécessaire pour répondre aux nouveaux défis qui les concernent, et protéger au mieux les ménages et les entreprises. Son Président, Bernard Spitz, nous livre son éclairage.

[À l'occasion de l'ouverture des journées de l'Amrae, le magazine Décideurs s'est penché sur l'univers des risques en entreprise. Rencontre avec les principaux experts du secteur]. 

 

Décideurs. Quel message souhaitez-vous porter auprès de nos lecteurs en tant que nouveau Président de la fédération française de l’assurance (FFA) ?

Bernard Spitz. Un message simple : leur rappeler que l’assurance est au cœur de la vie des Français. Tout d’abord, elle protège les ménages et les entreprises. Plus de 35 000 sinistres sont ainsi indemnisés chaque jour dans tous les domaines de la vie courante, soit 25 à la minute ! Ensuite, elle finance l’économie. En 2015, 1 300 milliards d’euros ont été investis par les assureurs dans les entreprises.

L'unification des instances représentatives de l’assurance au sein de la FFA va permettre à la profession de continuer à mener à bien ses missions tout en répondant à la diversité des défis qui la concerne, qu’ils soient réglementaires, numériques, climatiques ou sociétaux.
 


« Plus de 35 000 sinistres sont ainsi indemnisés chaque jour dans tous les domaines de la vie courante, soit 25 à la minute ! »
 

En tant que porte-parole de la profession, auprès de qui allez-vous principalement intervenir (acteurs publics, particuliers, entreprises, écoles et universités) ?

La Fédération est le porte-parole de référence de la profession auprès des interlocuteurs publics, privés ou associatifs en France comme à l’international. Nos interlocuteurs sont nombreux et variés. Nous entretenons un dialogue constructif avec les représentants des institutions, de la société civile, de l’administration, du gouvernement, des associations de consommateurs, du monde académique…

 

À propos de la création de la FFA, vous avez déclaré : « C'était impossible, c'était nécessaire, c'est fait ». Comment cela est-il devenu possible et pourquoi cette démarche était-elle indispensable ?

Il a fallu vingt-sept ans d’efforts de la Fédération française des sociétés d’assurances comme du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance pour parvenir à une représentation unifiée de la profession. Nous avons fait un constat avec Pascal Demurger, alors président du Gema : nous avions bien plus de choses qui réunissaient nos instances respectives que le contraire. En lien avec nos membres, nous avons donc commencé par créer des commissions de travail communes à nos deux anciennes structures, basées sur nos métiers. Celles-ci ont démontré leur efficacité et ont alors permis d’aboutir à la création de la FFA le 8 juillet dernier.

 

Quels sont les chantiers à venir de la FFA ?

Notre principal chantier est d’adapter l’assurance aux temps nouveaux. Les ruptures sont nombreuses : arrivée des véhicules autonomes, changement de modes de consommation (moins de propriété et plus de location), taux d’intérêt historiquement bas, émergence de nouveaux risques, Brexit… De tous côtés, en assurance dommages comme en assurance vie, il nous faut adapter les produits d’assurance pour qu’ils correspondent aux attentes de protection des Français. La Fédération a ainsi pour mission d’accompagner les acteurs de l’assurance et de la réassurance, de les aider à répondre aux besoins de leurs clients et sociétaires et de contribuer au rayonnement de l’assurance en France comme à l’international.



Propos recueillis par Marion Robert

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