Cinépool permet à ses utilisateurs de payer moins cher leur place de cinéma en jouant sur les cartes de réduction « groupe » des multiplex. Thomas Charier, cofondateur et président, nous explique le fonctionnement de ce Blablacar du cinéma.

Décideurs. Comment fonctionne votre application ?

 

Thomas Charier. Nous avons repris les offres proposées par les cinémas Gaumont, Pathé et UGC en se servant des cartes « cinq places » qui sont à tarifs préférentiels. En divisant le coût de revient de cette carte, on obtient un prix nettement moins élevé qu’une plein tarif. Pour y parvenir, nous avons référencé l’ensemble des séances disponibles dans les différents multiplex situés autour de l’utilisateur. Au moment de sa connexion, il est localisé et l’application lui indique les prochaines séances. Cinépool permet également un filtrage, une large palette de films ou un repositionnement dans d’autres salles de cinéma. Une fois que la séance est choisi, il faut intégrer un groupe, tout seul ou en réservant d’autres places (2 à 4 maximum). Les différents utilisateurs se rejoignent et le groupe complet ouvre alors un « chat » entre membres.

 

Au moyen de votre application, combien un utilisateur peut-il espérer faire comme économies ?

 

Avec cette application, un utilisateur peut faire une économie qui se situe entre 3,40 à 5,50 euros par rapport à une place plein tarif moyen calculé sur les cinémas Gaumont, Pathé, UGC (11,90 euros). Avec une séance 3D, c’est autour de 2 euros.

 

Pour le moment, il n’est pas possible de payer directement depuis votre applicationTravaillez-vous sur cette offre ?

 

Oui. Nous aimerions l'intégrer rapidement dans l'application mais pour l’heure Cinépool est un service gratuit qui vise à de la mise en relation de personnes. 

 

« 3,40 à 5,50 euros d’économies pour une place plein tarif »

 

 

Êtes-vous en contact avec des multiplex pour obtenir des tarifs avantageux ?

 

Nous avons simplement réutilisé le système de carte proposées par les multiplex pour mettre en relation les utilisateurs. Il s’agit d’une manière maline de payer moins cher et d'échanger. Avant tout, nous souhaitons prouver qu’il existe un nouveau mode de consommation qui fait ses preuves, l’économie collaborative. On peut notamment penser à Blablacar.

Tout le monde est gagnant : le consommateur obtient une réduction des coûts et peut faire des rencontres. Quant à l’exploitant, il peut augmenter son taux de remplissage.

 

Quel modèle économique comptez-vous tirer de ces usages ?

 

Pour l’instant, il n’est pas encore déterminé. J'ai quelques idées de développement bien sûr mais rien encore de concret ou que je peux officialiser.  

 

D’ici combien de temps pensez-vous atteindre le seuil de rentabilité ?

 

Déterminer un seuil de rentabilité alors que nous n’avons pas encore défini un modèle économique paraît très compliqué ! C’est encore beaucoup trop tôt. L’application a seulement été lancée le 29 mars dernier.

 

Quelles sont vos ambitions à terme ? 

 

L’objectif, pour nous, c’est que l’application soit disponible pour un maximum de personnes. C’est notamment pour cela que nous intéressons également les exploitants indépendants. D’autres nouvelles devraient intervenir dans les semaines ou les prochains mois. À terme, évidemment, il faut qu'un maximum de cinémas soient référencés.

 

Pour le moment, l’application sert à mettre en relation des personnes pour se retrouver devant le cinéma. Demain, il sera possible d’avoir d’autres choses comme un profil d’utilisateur ou encore des recommandations. Au-delà de ça, le mode de consommation pourrait tout à fait être exporté vers le divertissement en général comme les sorties au musée ou encore les parcs d’attractions. Pour financer tous ces projets, nous devrons réaliser une levée de fonds.  

 

Propos recueillis par Gatien Pierre-Charles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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