La firme de private equity InfraVia, lance son fonds de growth, dans le cadre du plan Tibi du gouvernement d’Emmanuel Macron. Malgré la crise, elle a d’ores et déjà réuni 270 millions d’euros pour soutenir la French Tech.

Il y a un an, Philippe Tibi a remis un rapport au président de la République, établissant la déficience de l’écosystème financier français en matière de financement late-stage. Ce dernier correspond à celui auquel ont recours les start-up rentables, ou presque, mais toujours en forte croissance. Le gouvernement aalors annoncé, en septembre 2019, un plan d’investissement de cinq milliards d’euros, revalorisé depuis à six milliards. Dans ce cadre, InfraVia boucle le premier fonds estampillé par Bercy. Malgré la crise du coronavirus, le fonds de private equity verrouille la première partie de son fonds à 270 millions d’euros – alors qu’il visait initialement 300 millions – auprès de Bpifrance, d’assureurs français, des family offices et des entrepreneurs, dont Xavier Niel et Thomas Reynaud. Un closing final de 500 millions d’euros est attendu en fin d’année  

Ce fonds lui permettra d’accompagner des start-up de la French Tech, avec des tickets compris entre 10 et 50 millions d’euros, dans le but d’en faire des champions mondiaux. Il sera focalisé sur des entreprises européennes travaillant en B2B, dans une optique de transformation numérique de l’économie mondiale. « La crise du Covid-19 va accélérer la digitalisation des entreprises », déclare d’ailleurs Guillaume Santamaria, partner chez InfraVia. Recruté pour l’occasion chez Idinvest, tout comme Alban Wyniecki, le capital-risqueur a naturellement une connaissance plus profonde de l’écosystème tech que les professionnels du private equity.

Baptiste Delcambre

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