Comme tous les ans depuis 2011, le Prix Ulysse, événement mis en place par l’ARE, a récompensé le meilleur retournement d’entreprises. Cette année, c'est le groupe Guyamier Transports qui a été distingué.
Guyamier Transports, lauréat du Prix Ulysse 2023
Pour sa 13e édition, le Prix Ulysse affichait salle comble hier soir. L’automobile club de France accueillait, place de la Concorde, l’ensemble de la profession réunie pour l’occasion. Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure a souhaité partager quelques mots sur les grands enjeux industriels français et le rôle central que jouent le Conseil national des administrateurs et mandataires judiciaires (CNAJMJ).
L’Association pour le retournement des entreprises (ARE) qui regroupe les professionnels du refinancement et de la restructuration a tenu à rappeler la composition du jury et la méthodologie du prix. Avant que les trois finalistes montent sur scène pour la remise du prix, l’ARE a insisté sur la nécessité de développer une culture de la prévention des difficultés, mission qu’elle mène depuis une vingtaine d’années.
C’est grâce au plan de continuation mis en œuvre par Nicolas Guyamier, petit-fils de la fondatrice, que le groupe a pu s’appuyer sur une restructuration et une optimisation de son modèle économique.
Trois finalistes en lice
La Fermière d’Aubagne, une société familiale née en Provence en 1952 excelle dans la production de yaourts. Au bord de la défaillance avec des soucis financiers, elle a été rachetée en 2002 par le groupe Tarpinian. Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, elle a su s’étendre au niveau national et international et renforcer son activité. Elle emploie plus de 150 salariés pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 47,7 millions d’euros en 2021. Avec des stratégies de croissance, de production et marketing pour améliorer sans cesse la qualité de ses yaourts, La Fermière est devenue une référence.
Le second finaliste, les Papeteries du Léman (PDL), centenaire et situé à Publier en Haute-Savoie, spécialiste de la production de papiers minces et ultra-minces à destination des marchés de l’impression, de l’édition et de la cigarette a bien failli disparaître. Après d’importantes difficultés financières, ayant conduit à son rachat, la diversification de ses activités dans le papier alimentaire lui a permis de se hisser dans le top 3 mondial sur un marché de niche. Avec un effectif de 200 employés, il a pu générer un chiffre d’affaires de 86,5 millions d’euros en 2021. Désormais avec des certifications PEFC, FSC et ISO, ses exportations respectent l’environnement.
Enfin, le groupe Guyamier, une entreprise familiale créée en 1948, dont l’activité avait dégringolé au plus bas niveau en 2014, est le dernier en lice. C’est grâce au plan de continuation mis en œuvre par Nicolas Guyamier, petit-fils de la fondatrice, que le groupe a pu s’appuyer sur une restructuration et une optimisation de son modèle économique. Avec l’amélioration de sa situation, elle a su mettre en place, à partir de 2018, une stratégie de croissance externe. Le groupe a réussi ainsi à construire un quasi-monopole dans le secteur des transports sur l’agglomération bordelaise. Aujourd’hui, son chiffre d’affaires atteint 32 millions d’euros et compte 220 collaborateurs.
Le groupe Guyamier Transports, également élu "Transporteur de l’année 2022" par l’Officiel des transporteurs.
And the winner is…
Les papeteries du Léman se sont ainsi vu décerner le prix des lecteurs des Échos, première distinction remise. Leur dirigeant, Stéphane Barbereau accompagné de son président Michel Rességuier, managing partner de Prospheres dirigeants qui a soutenu la transformation, ont pu partager la joie de voir leur groupe avancer désormais dans d’excellentes conditions.
Mais c’est le groupe Guyamier Transports, également élu "Transporteur de l’année 2022" par l’Officiel des transporteurs qui a remporté le Prix Ulysse 2023 pour son formidable retournement.
Le traditionnel cocktail du Prix Ulysse à l’issue de la cérémonie a permis à chacun de se retrouver et d’échanger, afin de célébrer ce qui fait la force de l’ARE, son collectif de professionnels en matière de restructuring.
Gladys Jeune