Fieloux Avocats opère en private equity pour les fonds d’investissement et les managers sur les segments du LBO et du capital-développement. Le cabinet a développé une technologie pour mieux accompagner les clients et leur conférer un avantage concurrentiel. Philippe Fieloux nous en dit plus sur sa genèse et son utilité.

DÉCIDEURS. Votre cabinet a-t-il lancé une legaltech ?

Philippe Fieloux. Non. Nous délivrons des prestations juridiques mais nous voulions mieux accompagner nos clients, en étant plus rapides, en particulier pour sortir les premiers drafts. Nous avons donc construit une solution qui est le fruit de notre expérience sur de nombreux deals et qui modélise un savoir-faire acquis auprès de professionnels incontournables du secteur.

Quel est l’avantage pour vos clients ?

Par exemple, pour certains types de dossiers, les premiers projets (SPA, protocole d’investissement, pacte d’associés, good/ bad leaver...) sont livrables sous 24 heures. C’est un énorme gain de temps que nous mettons à profi t pour comprendre le business de la cible, un atout pour résoudre les points sensibles et pour rester focalisé sur les points clés du dossier. C’est également un vrai plus pour des clients qui s’apprêtent à formuler une offre préemptive dans le cadre d’un open bid ou qui veulent rapidement boucler une opération. Il s’agissait de replacer l’expertise juridique, l’expérience métier au coeur des opérations et que l’avocat soit deal maker. Nous travaillons également sur un produit pour favoriser le réinvestissement du management et l’alignement des intérêts avec ceux des financiers, tant entrants que sortants. Nous avons déjà eu l’occasion de le mettre en oeuvre et nous pourrons désormais le déployer avec une activation du dispositif dès le closing.

Comment cette démarche est-elle née ?

Tout est parti de notre expérience, enrichie par des entretiens menés avec une quinzaine de professionnels, investisseurs et intermédiaires. Le constat est que, hormis la signature électronique et la dataroom virtuelle, le traitement des dossiers a relativement peu changé. En revanche, la documentation est de plus en plus volumineuse et complexe. La fluidité des négociations en pâtit alors que la capacité de "closer" rapidement est toujours un élément décisif. L’une des priorités est que le manager se refocalise vite sur le pilotage de l’entreprise.

"Pour certains types de dossiers, les premiers projets (SPA, pacte, leavers…) sont livrables sous 24 heures"

Quels sont les premiers retours ?

Ils sont positifs. Nos clients, fonds ou managers, sont séduits par notre démarche entrepreneuriale qui repose sur la compréhension de leurs besoins et la recherche d’une meilleure satisfaction client. Ils sont pragmatiques et preneurs dès lors que nous contribuons à faire avancer les dossiers. L’un d’entre eux nous a confié qu’il attendait cette offre de services depuis des années et, je cite, "qu’il avait pu compter sur la disponibilité et l’implication totale de professionnels aguerris à tous les niveaux moyennant un rapport qualité/prix optimum". Nous pouvons effectivement offrir un concentré d’expertises à des tarifs compétitifs grâce à notre technologie développée en interne.

Votre solution a-t-elle vocation à être commercialisée ?

À ce stade, nous la réservons à nos clients. Vous intervenez également en M&A immobilier. Nous intervenons sur des opérations immobilières complexes, comme la restructuration de centres commerciaux, qui requièrent des compétences croisées en corporate et immobilier. Si le sous-jacent diffère, l’essence de notre mission demeure : trouver des solutions pour mieux accompagner nos clients dans la mise en oeuvre de leurs projets.

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