Le président-directeur général de Nexity anticipe de bons chiffres pour le marché du logement en 2015 et en 2016, grâce au plan de relance voté par le Parlement.
Moral au beau fixe pour Alain Dinin. À l’occasion de la présentation des résultats semestriels de Nexity, le président-directeur général du groupe immobilier a fait part de résultats en croissance et de perspectives optimistes pour le marché du logement. Selon Alain Dinin, ce dernier connaît depuis le début de l’année « une franche reprise ». Le P-DG l’explique d’abord par le contexte économique favorable, avec des taux d’intérêt toujours très bas, qui motivent les acheteurs et bénéficient aussi bien au marché du neuf qu’à l’ancien, en résidentiel comme en tertiaire. Mais Alain Dinin rappelle également les impacts positifs du plan de relance du logement voté par le Parlement fin 2014. « Il porte ses fruits, assure le dirigeant de Nexity. Le dispositif Pinel, en particulier, est une réussite, qui allie avec efficacité l’attrait de l’immobilier neuf et le besoin impérieux des Français de se constituer un patrimoine pour leur retraite. »
Seul bémol : l’accession à la propriété encore à la traîne, « handicapée par le rabotage budgétaire du prêt à taux zéro en Île-de-France ».

Une croissance fragile
Côté chiffres, Alain Dinin a fait part de ses anticipations pour le marché du résidentiel en 2015 : selon lui, « il devrait approcher les 100 000 unités vendues (contre 86 600 en 2014), avant de retrouver en 2016 sa moyenne des dix dernières années (105 000 ventes par an) ». Conséquence : en 2015, Nexity anticipe au minimum un maintien de sa part de marché en 2014, soit 12 %. Au premier semestre 2015, l’activité commerciale de Nexity, sur le marché du logement neuf, a enregistré une croissance de 13 % en volume et de 22 % en valeur par rapport au premier semestre de l’année 2014, grâce à un redémarrage de la demande des particuliers. « Ce scénario de croissance est cependant fragile et soumis à un contexte macro-économique et géopolitique qui est devenu plus volatile et plus incertain, prévient néanmoins Alain Dinin. Il suppose aussi que les premiers résultats de la politique initiée par le Premier ministre, Manuel Valls, ne soient pas remis en cause par des coupes budgétaires ou par des initiatives réglementaires malheureuses. »

S.D.C.

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