« Si le marché du neuf montre des signes de faiblesse, celui de la rénovation offre de belles perspectives »
Entretien avec Laurent Grall, directeur général délégué activités opérationnelles Spie batignolles
Décideurs. Comment envisagez-vous le marché en ce début d’année 2012 ?
Laurent Grall. Les grandes entreprises de construction affichent globalement un bon niveau de prises de commandes en 2011. L’année s’est plutôt bien passée pour Spie batignolles avec un bon renouvellement du portefeuille de commandes et une légère croissance en volume. Cela nous permet d’être optimistes sur l’année à venir, tout en restant prudent face à la conjoncture.
L’un des risques identifiés est le financement de l’économie, qui reste une question prédominante. Les collectivités craignent de ne plus réussir à se financer. Le recours au partenariat public-privé est bien sûr un levier qui peut apporter des solutions au secteur public mais il reste fortement lié au système bancaire.
Concernant l’immobilier de bureaux, la demande sera plus faible avec une incertitude autour de l’investissement des entreprises, tout comme dans la logistique qui dépend fortement de l’économie. Le commerce, quant à lui, est un secteur qui bouge énormément en particulier pour la rénovation des centres commerciaux. Globalement, si le marché du neuf montre des signes de faiblesse, celui de la rénovation offre de belles perspectives.
Le célèbre adage mériterait d’évoluer pour affirmer : « Quand l’économie va, le bâtiment va »…
Décideurs. Avec la suppression du dispositif Scellier, la demande et la construction de logements neufs risquent de connaître une année noire. Comment vous y préparez-vous ?
L. G. Le dispositif Scellier a conforté le marché en renforçant la demande et a sans doute contribué à l'augmentation du coût du foncier, notamment en Île-de-France. La disparition du régime Scellier aura un effet de courte durée et engendrera surtout un rééquilibrage du marché. La demande de logements existe en France et il faut la satisfaire. Une politique du logement est de toute façon nécessaire, notamment au travers de dispositifs d’aides qui restent à imaginer et d’une offre foncière à des prix plus attractifs.
L'impact pourrait être significatif pour les entreprises du bâtiment très présentes sur le marché du logement. Chez Spie batignolles, la construction de logements quels qu’ils soient représente moins de 10 % du chiffre d'affaires, l'abandon du Scellier ne constitue donc pas un événement dramatique.
Décideurs. Quel peut être l’impact d’un cadre réglementaire qui évolue sans cesse (passage à la RT 2012, baux verts, Grenelle…) pour votre secteur ?
L. G. Aujourd’hui, tous les nouveaux bâtiments sont basse consommation (BBC). C'est une évolution extrêmement positive qui implique une parfaite qualité de conception et de construction. C'est un enjeu passionnant auquel nous nous sommes préparés, notamment par la formation de nos collaborateurs. Le renforcement des compétences techniques et l'évolution des comportements sur les chantiers sont des clés de réussite pour satisfaire aux exigences croissantes en matière de développement durable dans la construction.
Décideurs. Comment, face à des coûts en nette augmentation, peut-on maintenir un niveau de construction croissant dans les années à venir ?
L. G. À vouloir trop complexifier les bâtiments avec des systèmes en tout genre, peu adaptés pour minimiser les consommations d’énergie, les coûts de construction peuvent devenir excessifs et le retour sur investissement discutable. Mais cette évolution n'est pas inéluctable. Il est essentiel que tous les acteurs d'un projet de construction travaillent ensemble pour concevoir et mettre en œuvre les bonnes solutions. Depuis plus de dix ans, Spie batignolles a développé une méthode qui permet de travailler en coopération au sein d'équipes projet. Cette approche s'avère particulièrement efficace pour atteindre les enjeux de performance énergétique des bâtiments. Les résultats constatés en la matière dépendent également, de façon significative, du comportement des futurs utilisateurs. Nous faisons donc évoluer nos métiers vers une offre de solutions plus complètes intégrant l’accompagnement du client dans l’utilisation du bâtiment. L’ensemble de ces évolutions constituent une formidable dynamique pour soutenir la croissance de la construction.
Laurent Grall. Les grandes entreprises de construction affichent globalement un bon niveau de prises de commandes en 2011. L’année s’est plutôt bien passée pour Spie batignolles avec un bon renouvellement du portefeuille de commandes et une légère croissance en volume. Cela nous permet d’être optimistes sur l’année à venir, tout en restant prudent face à la conjoncture.
L’un des risques identifiés est le financement de l’économie, qui reste une question prédominante. Les collectivités craignent de ne plus réussir à se financer. Le recours au partenariat public-privé est bien sûr un levier qui peut apporter des solutions au secteur public mais il reste fortement lié au système bancaire.
Concernant l’immobilier de bureaux, la demande sera plus faible avec une incertitude autour de l’investissement des entreprises, tout comme dans la logistique qui dépend fortement de l’économie. Le commerce, quant à lui, est un secteur qui bouge énormément en particulier pour la rénovation des centres commerciaux. Globalement, si le marché du neuf montre des signes de faiblesse, celui de la rénovation offre de belles perspectives.
Le célèbre adage mériterait d’évoluer pour affirmer : « Quand l’économie va, le bâtiment va »…
Décideurs. Avec la suppression du dispositif Scellier, la demande et la construction de logements neufs risquent de connaître une année noire. Comment vous y préparez-vous ?
L. G. Le dispositif Scellier a conforté le marché en renforçant la demande et a sans doute contribué à l'augmentation du coût du foncier, notamment en Île-de-France. La disparition du régime Scellier aura un effet de courte durée et engendrera surtout un rééquilibrage du marché. La demande de logements existe en France et il faut la satisfaire. Une politique du logement est de toute façon nécessaire, notamment au travers de dispositifs d’aides qui restent à imaginer et d’une offre foncière à des prix plus attractifs.
L'impact pourrait être significatif pour les entreprises du bâtiment très présentes sur le marché du logement. Chez Spie batignolles, la construction de logements quels qu’ils soient représente moins de 10 % du chiffre d'affaires, l'abandon du Scellier ne constitue donc pas un événement dramatique.
Décideurs. Quel peut être l’impact d’un cadre réglementaire qui évolue sans cesse (passage à la RT 2012, baux verts, Grenelle…) pour votre secteur ?
L. G. Aujourd’hui, tous les nouveaux bâtiments sont basse consommation (BBC). C'est une évolution extrêmement positive qui implique une parfaite qualité de conception et de construction. C'est un enjeu passionnant auquel nous nous sommes préparés, notamment par la formation de nos collaborateurs. Le renforcement des compétences techniques et l'évolution des comportements sur les chantiers sont des clés de réussite pour satisfaire aux exigences croissantes en matière de développement durable dans la construction.
Décideurs. Comment, face à des coûts en nette augmentation, peut-on maintenir un niveau de construction croissant dans les années à venir ?
L. G. À vouloir trop complexifier les bâtiments avec des systèmes en tout genre, peu adaptés pour minimiser les consommations d’énergie, les coûts de construction peuvent devenir excessifs et le retour sur investissement discutable. Mais cette évolution n'est pas inéluctable. Il est essentiel que tous les acteurs d'un projet de construction travaillent ensemble pour concevoir et mettre en œuvre les bonnes solutions. Depuis plus de dix ans, Spie batignolles a développé une méthode qui permet de travailler en coopération au sein d'équipes projet. Cette approche s'avère particulièrement efficace pour atteindre les enjeux de performance énergétique des bâtiments. Les résultats constatés en la matière dépendent également, de façon significative, du comportement des futurs utilisateurs. Nous faisons donc évoluer nos métiers vers une offre de solutions plus complètes intégrant l’accompagnement du client dans l’utilisation du bâtiment. L’ensemble de ces évolutions constituent une formidable dynamique pour soutenir la croissance de la construction.
