Avec un volume d'investissement attendu de 250 milliards d'euros en 2015, le record de 2007 s'apprête à être battu.
250 milliards d'euros, c'est le montant record que devraient atteindre les valeurs d'investissement sur le marché immobilier en Europe cette année, selon DTZ. Dans son étude "Investment market update", le broker indique que ce montant va ainsi surpasser de 20 milliards le précédent pic, atteint avant crise en 2007. Le deuxième trimestre 2015 a imprimé la cadence avec 57 milliards d'euros investis, soit une hausse de 37 % par rapport à la même période de l'année passée et 42,7 milliards de plus qu'au premier trimestre, pour un total de 228 milliards engagés au cours des douze derniers mois. Les investisseurs les plus actifs se révèlent être non-européens, occupant 38 % du volume global avec 21,6 milliards d'euros engagés, là où leurs homologues du Vieux Continent, bien que dominants avec 48 % de parts de marché, s'affichent net vendeurs avec un excédent négatif de 7,1 milliards d'euros.

Royaume-Uni et Allemagne, les moteurs de l'Europe
À eux seuls, les deux pays core ont accaparé 67 % du montant investi en Europe au deuxième trimestre 2015, avec respectivement 25 et 13 milliards d'euros, dont 8,5 milliards en cessions de sociétés immobilières (1,9 milliard de plus qu'au premier semestre). Les investisseurs non-européens n'échappent pas à la règle, ayant réalisé 60 % de leurs acquisitions outre-Manche et 25 % outre-Rhin, en particulier les Américains avec respectivement 6,8 milliards et 3,8 milliards d'euros, soit la quasi totalité des 12 milliards investis en Europe ce semestre (deux fois plus qu'au premier semestre 2015). Le rythme est moins soutenu pour les autres marchés : la Scandinavie tire son épingle du jeu en dépassant les 9 milliards d'euros d'investissement (une première depuis 2007), seulement 725 millions d'euros investis en Europe centrale et de l'est (en baisse si l'on rapporte aux 7,8 milliards de cession trimestrielle enregistré au cours des 9 derniers mois), l'Italie et l'Espagne enregistrent des hausses de 58 % et 5 % de leurs volumes investis. Ces pays périphériques ont attiré au total 3,4 milliards d'euros d'investissements (9 % de hausse par rapport à 2014).

L'immobilier de bureau reste en pole
En termes de typologie d'actifs, l'immobilier de bureau confirme sa position dominante, avec une part de marché de 38 %, quasi stable par rapport au premier semestre (22 milliards d'euros d'acquisitions enregistrés). Les actifs commerciaux enregistrent un record de 61,3 milliards d'euros sur les douze derniers mois (en particulier pour les centres commerciaux allemands ce trimestre) mais affichent pourtant un léger recul de 18 à 17 milliards d'euros. Les plates-formes logistiques et locaux d'activité conservent, quant à eux, une bonne dynamique et des volumes au plus haut.

La conclusion revient à Magali Marton, directrice des études Emea de DTZ : « En dépit d'une compression généralisée des taux de rendement prime, l'immobilier d'entreprise reste un secteur attractif pour un nombre croissant d'investisseurs, tirant les volumes d'engagements vers le haut. »

B.B.

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