Le groupe pétrolier a découvert 850 milliards de mètres cube de gaz naturel au large de l'Égypte.

Eni, la société nationale italienne des hydrocarbures, a découvert un gigantesque gisement de gaz en Méditerranée, aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants de la zone. Au total, 850 milliards de mètres cube ont été découverts à plus de 1 450 mètres de profondeur. L’Égypte, pays en pleine crise politique et économique, a accueilli la nouvelle avec enthousiasme : Claudio Descalzi, le P-DG, est actuellement en négociation avec les dirigeants des institutions égyptiennes quant à l’exploitation de ce gisement. En effet, l’enjeu est de taille : l’entreprise italienne, qui compte parmi les dix plus importants groupes pétroliers mondiaux, prévoit de satisfaire les besoins en gaz de l’Égypte sur plusieurs décennies, après exploitation.


 

Une découverte au cœur des enjeux politiques


Présente en Égypte depuis 1954, Eni envisage donc un partenariat avec la Compagnie nationale égyptienne du pétrole et du gaz, notamment pour le partage des coûts d’exploitation. Le démarrage du forage est prévu pour début 2016, et laisse déjà entrevoir de nombreux enjeux économiques et diplomatiques : selon le P-DG,  son entreprise pourrait « transformer le scénario énergétique » de l’Égypte. Déjà très politisée, la découverte pourrait en effet remettre en cause la stratégie énergétique du pays qui importe du gaz depuis des années. Les conditions d’exploitation et de commercialisation de ce gaz sont donc encore à définir, tant pour la société exploitante et ses partenaires que pour les gouvernements concernés. Mais alors que 90 % de l’énergie égyptienne provient de l’exploitation fossile, quid des énergies renouvelables ? Cette trouvaille pourrait bien conforter les investissements du secteur dans les énergies non renouvelables et détourner leur attention des énergies propres… 

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