Dans le paysage des SCPI, Corum tranche par sa stratégie audacieuse, qui le voit franchir les frontières hexagonales pour aller conquérir de nouvelles terres. Quelles sont les clés de son succès ? Renaud des Portes de la Fosse, son directeur général, nous fait entrer dans la confidence.

Décideurs. Qu’est-ce qui vous anime chez Corum ?

Renaud des Portes de la Fosse. Proposer un produit original, qui se distingue de ce qui se fait déjà sur le marché, et qui a du sens. Nous avons une conviction : lorsqu’on s’adresse au grand public, il faut des idées simples et de bon sens. Lorsqu’une SCPI se diversifie, les risques également et, en allant d’un pays à l’autre, on peut se positionner plus facilement en fonction du cycle. C’est ce qui nous anime pour Corum Convictions, en visant toutes les classes d’actifs dans l’ensemble de la zone euro.

 

Décideurs. Que représente votre société de gestion en chiffres ?

R. P. F. Corum AM est une jeune société de gestion, qui a quatre ans maintenant. Notre capitalisation tourne autour de 750 millions d’euros dont 480 pour notre SCPI Corum Convictions. En 2016, nous devrions réaliser près de 300 millions d’euros de collecte pour notre SCPI, mais notre fonds a vocation à aller au-delà du milliard si les conditions de marché en Europe le permettent. Nous sommes aujourd’hui présents dans sept pays : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne, la Belgique et la Slovénie.

 

Décideurs. Quel bilan dressez-vous de votre stratégie d’internationalisation ?

R. P. F. Un bon bilan ! Notre SCPI est celle qui a la meilleure walb, à savoir la meilleure moyenne des baux fermes d’un patrimoine, supérieure à 9,5 ans.  Notre taux de distribution est de 6,30 %, mais ce n’est pas parce que nous faisons du rendement que l’on sacrifie la qualité de nos actifs et de leur emplacement ou de nos locataires.

 

Décideurs. Quels sont, selon vous, les facteurs de succès ou d’échec dans la conclusion de deals hors des frontières françaises ?  

R. P. F. Pour se diversifier à l’international, il faut passer une barrière psychologique, être très organisé, bien entouré par des professionnels locaux de qualité et acheter des actifs simples quant à leur gestion. C’est ce que nous déployons au sein de Corum Convictions, en faisant le pari que les pays peu chers aujourd’hui vont le devenir, et que les pays chers aujourd’hui vont le devenir moins. C’est tout simplement faire preuve de bon sens que d’éviter de se positionner en haut de cycle dans un pays.

 

Quels sont, selon vous, les pays les plus prometteurs en Europe pour votre stratégie d’investissement en immobilier ?

R. P. F. Nous regardons tous les pays de la zone euro et particulièrement ceux dont les cycles redémarrent ou ont redémarré ces deux dernières années, comme le Portugal, les Pays-Bas, la Slovénie ou  la Slovaquie. L’Irlande et l’Espagne ont déjà bien avancé dans ce cycle haussier mais ont encore un potentiel. Quant à la France et l’Allemagne, ce sont aujourd’hui des marchés où les prix des actifs sont beaucoup trop élevés, même si des opportunités trop rares peuvent être regardées.

 

Décideurs. Quelle est votre feuille de route pour 2016 ?

R. P. F. 2016 sera une année semblable à 2015, avec 90 % à 95 % de nos investissements réalisés hors de France, sur un volume légèrement supérieur, à savoir 300 millions d’euros de collecte et d’investissement. Nous allons poursuivre notre diversification sur le continent européen, ouvrir un bureau secondaire en Europe et continuer de distribuer un taux supérieur de 6 %.

 

Propos recueillis par S.D.C.

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail

GUIDE ET CLASSEMENTS

> Guide 2024