Avec l’opération #cloud.paris, Société Foncière Lyonnaise (SFL) a relevé avec succès un pari : attirer les entreprises de la nouvelle économie, dans le quartier de la Bourse. Dimitri Boulte, directeur général délégué du groupe, revient sur les clés du succès de ce programme.

Décideurs. Qu’est-ce qui a motivé le lancement d’une opération comme le #cloud.paris ?

Dimitri Boulte. Plusieurs raisons. La première est que cela faisait presque dix ans qu’il n’y avait pas eu d’offre immobilière de cette taille au cœur du quartier de l’Opéra. Le #cloud.paris est l’ancien siège du Crédit Lyonnais, développant plus de 30 000 mètres carrés. Le deuxième facteur était celui du quartier : vivant, jeune, bien desservi par les transports en commun. C’est un point important pour une entreprise qui souhaite attirer de jeunes talents. Enfin, troisième élément : lorsque nous avons lancé la restructuration du bâtiment, en 2012, le secteur des nouvelles technologies apparaissait comme très prometteur, avec des entreprises comme Google qui faisait des choix immobiliers différents. Tout cela nous a convaincu à lancer cette opération à risque. Nous n’avions pas encore identifié le futur utilisateur, mais nous avons choisi de travailler sur des segments compris entre 5000 et 10 000 mètres carrés. C’est la stratégie de SFL.

 

Décideurs. Comment appréhendez-vous le produit immobilier chez SFL ?

D. B. Le produit est notre marque de fabrique : nous partons du marché pour comprendre les attentes des utilisateurs et, ensuite, nous essayons de définir le meilleur produit pour y répondre. Notre stratégie est de faire de l’immobilier tertiaire une composante de la performance des entreprises et c’est cette stratégie qui nous permet d’attirer des entreprises leaders sur leurs marchés. Le #cloud.paris le montre. Nous avons veillé à travailler sur l’horizontalité et sur la reconstitution de grands plateaux, pouvant accueillir tous types de configurations. Notre premier utilisateur, Exane, a été séduit par la flexibilité de notre produit, offrant la capacité de créer un trading floor, mais aussi par sa proximité avec la Bourse et son offre de services… Le #cloud.paris dispose d’un RIE, d’un espace de sport, d’une conciergerie, d’un E-lounge traité comme un lounge d’aéroport…  Nous avons également beaucoup travaillé sur l’occupation des espaces, avec un ratio par poste de travail de dix mètres carrés et de vrais espaces partagés, comme l’E-lounge. Pendant longtemps, l’immobilier de bureaux a été appréhendé sous l’angle des coûts et des charges. Chez SFL, nous pensons que c’est un investissement car il y a une notion de retour.

 

Décideurs. Où en est la commercialisation du #cloud.paris ?

D. B. À sa livraison, l’opération est commercialisée à 90 % : BlaBlaCar a signé un bail sur 10 000 mètres carrés, une entreprise digitale de renom a pris 3 600 mètres carrés et Exane a signé sur 11 000 mètres carrés. Ce, pour des loyers compris entre 700 et 800 euros le mètre carré.

 

Décideurs. Envisagez-vous de lancer un nouveau #cloud.paris ?

D. B. Oui, car ce sont de véritables opérations de création de valeur et notre bilan nous le permet. Nous recherchons un nouveau produit comme le #cloud.paris, développant au moins 20 000 mètres carrés, avec un certain niveau de complexité. Notre stratégie est opportuniste.

 

Propos recueillis par S.D.C.

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