Le 8 avril, le conseil régional d’Île-de-France a voté le budget 2016, le premier présenté par Valérie Pécresse depuis son élection à la présidence de la Région.

Valérie Pécresse a qualifié de « premier pas » ce budget « de transition », qui met l’accent sur le développement économique, les transports et l’emploi. Les élus du conseil régional d’Île-de-France ont adopté ce budget par 119 voix contre 86. Celui-ci s’élève à 4,9 milliards d’euros, équivalent au précédent.  « Le budget 2016 est un budget de relance de l'investissement, avec une progression de 4,8 % soit 74 millions d’euros, et d'amaigrissement du fonctionnement, en baisse de 5.4 % soit 120 millions d’euros, qui se recentre sur les cœurs de compétences de la Région », précise le communiqué.

 

Le poste des transports s’élève à 1,4 milliard d’euros, avec une part de 600 millions d’euros en investissement (+ 9 %) et de 795 millions d’euros en fonctionnement (- 6 %). Cette hausse doit permettre de notamment réaliser des projets tels que le T3 à Asnières, le T10 à Antony-Clamart ainsi que le tram-train Massy-Évry. « Le réseau routier sera à nouveau au cœur de la politique régionale de mobilité », prévient également le communiqué.

 

Concernant le développement économique, l’innovation et le tourisme, le budget atteint 161 millions d’euros. Les crédits d'investissement spécifiques au développement économique s'établiront à 108,6 millions d’euros. Un total de mille micro-prêts pour la croissance des TPE seront attribués par les réseaux bancaires et la BPI, pour un montant moyen de 25 000 euros. Ce dispositif entend combler un manque dans l'offre actuelle de financement de ces entreprises. Le dispositif PM'Up de soutien aux PME/TPE est par ailleurs en cours de refonte, avec un suivi plus régulier.

 

S’agissant de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’emploi, le budget s’élève à 712,4 millions d’euros, enregistrant une hausse de 4,6 % en fonctionnement. La Région insiste sur la formation individuelle des chômeurs et va tripler le nombre de formations collectives offertes. Le financement de l'apprentissage et celui des formations initiales dans le domaine sanitaire et social progressera notamment de 1,2 % par rapport à l'exécution 2015. Un nouveau contrat de performance à destination des jeunes devrait permettre plus de concordance entre les formations et les débouchés.

 

Pour l’enseignement secondaire, 401 millions d’euros sont dévolus à l’investissement ( +6 %), 262 millions d’euros au fonctionnement (+ 0,6 %) pour une enveloppe globale de 666,7 millions d’euros. Quant à l’enseignement supérieur et la recherche, le budget atteint 139,1 millions d’euros. Celui-ci permettra de notamment financer la bibliothèque du campus Condorcet et de participer à l'opération de réinstallation de l'université Paris III de Censier à Picpus.

 

La culture bénéficie d’un budget global de 88,8 millions d’euros, avec de 32 millions d’euros en investissement (+ 67 %) et 56 millions d’euros en fonctionnement (- 11 %). Le soutien au cinéma sera consolidé. L'ensemble des acteurs du secteur culturel bénéficieront d'un fonds permettant d'investir dans la modernisation des infrastructures, orchestres, lieux de spectacles ou de patrimoine culturel.  « Avec une progression de 6,7 % par rapport à 2015, l'année 2016 marquera ainsi la première étape de l'engagement d'augmenter de 20 % les crédits alloués à la culture sur la durée de la mandature » est-il souligné du côté des équipes de Mme Pécresse.

Les moyens investis dans la sécurité sont triplés, atteigant 20,5 millions d’euros. Il sera  centré sur la sécurisation des lycées, des transports, et sur l’aide à l'équipement des forces de l'ordre.

 

L. S.

 

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