L'OCDE a publié un bulletin d'évaluation de la politique environnementale française. L'organisme salue les progrès et l'ambition de l'Hexagone mais pointe encore des lacunes importantes.

« Ambitieuse, mais doit maintenant tenir ses engagements », voilà l'appréciation que pourrait inscrire l'OCDE au bas du bulletin de notes de la politique environnementale menée par la France ces dernières années. Dans un rapport détaillé, l'Organisation de coopération et de développement économiques a réalésé un « examen environnemental » de l'Hexagone et a dressé un bilan des progrès accomplis et des axes d'amélioration du pays.

 

Des améliorations nettes

Selon l'organisme, la France a « amélioré ses performances environnementales ces dix dernières années », notant particulièrement une baisse les émissions de gaz à effet de serre, des principaux polluants atmosphériques, ainsi que des prélèvements d’eau douce. Le rapport salue également les efforts du pays pour faire aboutir l'accord de Paris sur le climat suite à la COP21. Point important, le rapport note aussi que la France la performance du pays en matière d'émissions de gaz à effet de serre, « l'un des plus sobres en carbone de l'OCDE », cette performance étant en grande partie due à la prépondérance du nucléaire dans le mix énergétique français. Le rapport félicite également la France pour « la composante carbone introduite dans la taxation des énergies fossiles ».

 

Mais des efforts restent à accomplir

Le tableau n'est cependant pas si rose, l'OCDE faisant état de plusieurs points sur lequel le pays pêche encore. Premièrement, le revers de la médaille du nucléaire est que la France affiche « des retards sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables », qui leur semble « difficiles à atteindre ». Autre point noir, la fiscalité des carburants routiers « très favorables au diesel, aggravant la pollution de l'air », ainsi que et pointe également la consommation de pesticide du pays, « la plus importante du monde ».

 

Trente-trois recommandations

Pour poursuivre sur cette voie, le rapport formule trente-trois recommandations, parmi lesquelles l'adoption du Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques,la simplification des règlementations environnementales, la participation du public en amont de l’élaboration des plans, programmes et projets, et l’analyse coûts-bénéfices systématique des investissements publics. Angel Gurría, secrétaire général de l'OCDE , a appelé le France à « fixer les trajectoires de développement des différentes énergies pour donner de la visibilité de long terme aux investisseurs ».

 

Boris Beltran

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