Avec Steel, projet de centre commercial taille XXL, Apsys veut redynamiser l'entrée de ville de Saint Étienne et créer ainsi un foyer d'activités dans la région stéphanoise… Quitte à déséquilibrer un peu plus la balance entre commerces de périphérie et centre-ville.

Les travaux du centre commercial Steel, opération d'entrée de ville à Saint-Étienne, viennent de démarrer. Situé dans le quartier stéphanois de Monthieu, à quelques minutes du centre-ville de Saint-Étienne, le futur bâtiment disposera de 52 500 mètres carrés de surface de vente (pour 70 000 mètres carrés de surface GLA) et soixante unités de commerces y seront implantées. Le projet prévoit également 37 000 mètres carrés d'espaces verts aménagés et 1 800 places de parking. Commercialisé à 60 % à fin septembre, Steel représente 150 millions d'euros d'investissement privé, qui en font l'un des projets immobiliers les plus importants de ces dernières décennies pour le territoire stéphanois. Porté par la foncière Apsys, il aura vocation à créer une dynamique renforcée pour le commerce de la région.

« Je souhaite que Steel soit une vitrine et un moteur pour l’agglomération de Saint- Etienne et contribue à son rayonnement au même titre que ses icônes bien connues : l’AS Saint-Etienne, le groupe Casino et la chocolaterie Weiss, la Cité du design! », a déclaré Maurice Bansay, président fondateur d’Apsys. En créant un facteur d'attractivité pour l'agglomération, la foncière entend ainsi lutter contre l'évasion commerciale à travers une programmation structurée autour d'enseignes attractives, une offre mixe de restaurants et de loisirs à un emplacement stratégique de la ville, le long de l'axe routier A72 et dans le quartier en pleine renaissance du Pont de l'Ane-Mouthieu, classé Zone d'Aménagement Concertée (ZAC).

Mais si ce futur pôle d'activité permettra de désenclaver et de requalifier une entrée de ville qui mélange aujourd'hui friches, commerces, jardins ouvriers, habitations et nœuds routiers et ferroviaires, il a, en revanche de quoi inquiéter les commerçants de centre-ville face au poids grandissant du commerce de périphérie (90% des nouvelles surfaces construites en 2016). Une situation suffisamment alarmante pour que Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des Territoires propose un moratoire sur tout mètre carré supplémentaire de surface commerciale en périphérie.

 

Charlotte Danjou

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