L'Organisation météorologique mondiale a rendu public son rapport annuel sur les gaz à effet de serre. Les concentrations en dioxyde de carbone culminent à des niveaux records en 2017.

Dans son bulletin annuel sur les émissions de gaz à effet de serre, l’Organisation météorologique mondiale présente des chiffres particulièrement inquiétants. Les concentrations en dioxyde de carbone dans l'atmosphère sont passées de 403,3 ppm (parties par million) en 2016 à 405,5 ppm en 2017. Les concentrations de méthane et d'oxyde nitreux ont également augmenté. À première vue, cet accroissement peut sembler mineur mais le niveau atteint en 2017 représente la plus importante quantité de CO2 comprise dans l’atmosphère depuis plusieurs millions d’années. Comme l’explique Petteri Taalas, secrétaire général de l'agence « à cette époque, la température était plus élevée de 2 à 3 degrés et le niveau des mers était de 10 à 20 mètres plus élevé qu'aujourd'hui »

Ce rapport s’inscrit dans la lignée de l’étude du GIEC publiée en octobre. Cette dernière rappelant que les émissions nettes de CO2 doivent être nulles pour pouvoir contenir la hausse des températures à 1,5 degré d’ici à 2100. Un seuil que le GIEC estime primordial de ne pas dépasser pour limiter les conséquences du réchauffement climatique. Cette série d’études pessimistes continue donc avec le bulletin de l’Organisation météorologique mondiale alors même que la COP 24, censée finaliser l’accord de Paris, se tiendra au mois de décembre à Katowice en Pologne.

Jérémie Amsallem 

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