Icade qui répond à l’appel de Bruno Le Maire, le gouvernement qui annonce 390 M€ de mesures de trésorerie en faveur du transport routier, BNP Paribas REIM qui signe Influence 2.0 à Saint-Ouen… Décideurs vous propose une synthèse des actualités immobilières et urbaines du 17 avril 2020.

Les actualités liées au coronavirus

L’activité de la plateforme Kroqi a doublé en l’espace d’un mois

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L’éditeur de logiciel Wimi a publié le bilan chiffré de l’utilisation de la plateforme numérique bâtiment Kroqi (ndlr : une des principales mesures du plan BIM 2022) depuis le début du confinement. Il en ressort que l’activité de la plateforme collaborative a plus que doublé depuis un mois. Depuis le 13 mars 2020 (comparaison réalisée entre le 13 mars et le 12 avril 2020 vs les 30 jours qui ont précédé), elle a enregistré une hausse de 80 % du nombre d’utilisateurs quotidiens. Wimi compte désormais 25 000 professionnels actifs sur Kroqi. « On constate, depuis la crise, une augmentation massive et systématique de l’usage des outils numériques et du télétravail, c’est indéniable, observe Antoine Duboscq, président et co-fondateur de Wimi. Ce qui est plus surprenant, c’est que cette augmentation se vérifie aussi dans un secteur qui était traditionnellement en retard sur ce plan. Pourtant, les chantiers se caractérisent par un grand nombre de corps de métiers différents et les enjeux de collaboration et de coordination y sont plus essentiels qu’ailleurs. On peut penser que ces nouveaux usages du numériques se poursuivent et s’installent durablement chez les TPE, PME et artisans du bâtiments. »

Icade répond à l’appel de Bruno Le Maire

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Icade et son conseil d’administration ont décidé, pour les locataires TPE de moins de 10 salariés dont l’activité est arrêtée par décision administrative, et conformément à l’appel du ministre de l’Economie et des Finances jeudi soir, de procéder à l’annulation du loyer du 2e trimestre 2020. Une mesure qui s’ajoute à celles déjà prises auparavant. Un nouveau point d’étape sera fait à l’occasion de l’assemblée générale du 24 avril sur les incidences et les mesures prises par Icade dans le cadre de la crise Covid-19.

La Ville de Versailles renonce temporairement au paiement des loyers et des droits de terrasse

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La Ville de Versailles accompagne ses commerçants et restaurateurs et renonce, le temps de leur fermeture, au paiement des loyers et des droits de terrasse. Ainsi, elle ne fera pas payer les droits de terrasse des cafés et restaurants ; les loyers des emplacements extérieurs des commerçants de l’ensemble des cinq marchés, ainsi que des emplacements situés dans les halles du marché Notre-Dame, dont elle est propriétaire ; les loyers des échoppes appartenant à la Ville, dans les Carrés Saint-Louis. La municipalité estime le manque à gagner à environ 500 000 euros. En outre, 5 000 premiers masques, fournis par la Région Ile-de-France, ont été distribués aux commerçants restés ouverts, en priorité à ceux qui sont le plus directement en contact avec les clients (épiciers, boulangers, bouchers, primeurs, crémiers, etc.). « Les commerces sont très durement impactés par le confinement, souligne François de Mazières, maire (DVD) de Versailles. Sans activité, leur situation financière est, pour nombre d’entre eux, devenue critique, notamment dans une ville comme Versailles, du fait du montant élevé des loyers. Si certains propriétaires se proposent d’en réduire le montant, d’autres n’envisagent que dans différer le paiement, ce qui ne fait que reporter le problème, les commerçants n’ayant pu réaliser de recettes durant la fermeture de leur boutique. Une fois la reprise d’activité possible, ils auront en effet à nouveau besoin de trésorerie pour redémarrer et de fonds propres pour absorber les pertes. En renonçant au paiement des droits de terrasse des cafés et restaurants ainsi que des loyers des emplacements et échoppes dont elle est propriétaire, la Ville de Versailles fait preuve de bon sens et de solidarité. Convaincus de l’importance dans nos villes du commerce de proximité, déjà trop fragilisé, nous mettons ainsi tout en œuvre pour préserver les commerces existants des conséquences durables de la crise sanitaire historique que nous vivons. »

Le président de Consultim Groupe demande aux banques de suspendre les échéances des investisseurs en immobilier géré

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Alors que les mesures de confinement ont contraint certaines catégories de résidences gérées à limiter leur capacité d’accueil voire même à fermer leurs portes, plusieurs exploitants des actifs dont le financement a été assuré par Consultim Groupe suspendent le paiement de leurs loyers aux investisseurs particuliers. « Ces derniers rencontrent à ce stade d’importantes difficultés pour obtenir la suspension des échéances des financements liées à leurs investissements, explique Benjamin Nicaise, président du groupe, dans une lettre adressée au Président de la République. Ces demandes sont systématiquement refusées lorsqu’ils ont investi en nom propre, leurs banques considérant qu’ils ne s’agit pas d’activité commerciale, et cela alors même que la nature des revenus générés par ce type d’investissement est classée dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. […] Je compte sur vous et l’ensemble des banques françaises pour que nos clients et ceux de nos confrères puissent obtenir automatiquement la suspension de leurs échéances pour 6 mois à partir du moment où ils apportent la preuve de la suspension des loyers par la société exploitant la résidence dans laquelle ils sont propriétaires. »

Accor et Bureau Veritas lancent un label autour de mesures sanitaires

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Accor et Bureau Veritas développent un label visant à certifier que le niveau de sécurité et des mesures d’hygiène est adapté à la reprise d’activité. « Nous sommes fiers de pouvoir travailler avec Accor, d’abord en France puis dans l’ensemble des pays où ce groupe est implanté, précise Jacques Pommeraud, directeur général Bureau Veritas Afrique, France. Cette démarche, qui bénéficiera à l’ensemble du secteur, pourra déboucher sur une certification par Bureau Veritas ». Ce label, qui vise à la fois l’hébergement et la restauration, doit définir les standards sanitaires applicables à tous les hôtels du groupe Accor ainsi qu’aux autres chaînes et hôtels indépendants. Ce travail, mené avec des médecins et épidémiologistes, est élaboré en concertation avec les propriétaires Accor et les groupements représentant la profession : UMIH, GNC, GNI. Les travaux seront partagés dès la semaine prochaine au sein de l’Alliance France Tourisme ainsi qu’aux ministères concernés (ministère du Tourisme, ministère de la Santé et ministère du Travail) afin qu’ils valident les standards préconisés. Des propositions concrètes seront soumises en France puis en Europe aux différents gouvernements, ministères en charge et commissions pour le dé-confinement. Concrètement, la restitution de ce travail prendra la forme d’un guide opérationnel et sera proposé aux acteurs du secteur. Les clients européens, avant de réserver, pourront consulter sur un site dédié les établissements qui auront reçu le label par Bureau Veritas.

Île-de-France Mobilités demande 1 Md€ à l'État

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(©D.R.)
Le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, qui s’est tenu ce vendredi 17 avril, a mandaté sa présidente Valérie Pécresse pour négocier avec l’État la compensation d’1 Md€ de pertes de recettes sur l’ensemble de la durée du confinement. Ce manque à gagner est attribué à deux facteurs, la suspension du « versement transport », taxe payée par les entreprises franciliennes de plus de 11 salariés, ainsi que par la perte des recettes voyageurs.  « L’épidémie de Coronavirus et le confinement vont avoir des conséquences colossales sur l’économie des transports franciliens. A elle seule, Île-de-France Mobilités devrait enregistrer une perte de recette dépassant le milliard d’euros. Face à cet état de catastrophe sanitaire, je demande à l’Etat, à la solidarité nationale de compenser ces pertes. Les usagers ne pourront payer les conséquences du confinement, mis en place par le gouvernement », a déclaré Valérie Pécresse.

Un guide des bonnes pratiques sanitaires pour le transport routier…

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(©D.R.)
Sur proposition des organisations professionnelles et en concertation avec les organisations syndicales représentatives, un guide des bonnes pratiques sanitaires dans les secteurs du transport routier de marchandises et de la logistique a été élaboré et vient d’être publié « afin de permettre l’application des mesures de prévention et de protection des salariés pour assurer la continuité de la chaîne logistique » a communiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire. Élaboré par les professionnels du secteur, travaillé avec le ministère du Travail, ce guide doit « permettre aux entreprises et aux employés d’appliquer des règles de prévention adaptées aux spécificités des métiers pour garantir la sécurité et la santé au travail qui sont au cœur des préoccupations de tous ».  Le ministère précise que le guide vient « décliner les dispositions réglementaires déjà prises par le gouvernement pour ces activités » et que « les services du secrétariat d’État chargé des Transports sont engagés avec les préfets dans des actions pour assurer le maintien des conditions d’accueil des conducteurs le long des principaux itinéraires routiers ».

… et 390 M€ de mesures de trésorerie en sa faveur

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Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports, ont annoncé 390 M€ de mesures de trésorerie en faveur du transport routier. D'une part, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), actuellement remboursée aux opérateurs du transport routier de marchandises chaque semestre, sera exceptionnellement remboursée tous les trimestres. Cette mesure bénéficiera à l'ensemble des entreprises du secteur, et prioritairement à celles qui déposent leurs demandes de remboursement de façon dématérialisée, via l'application SidecarWeb. Cette première mesure doit permettre un gain de trésorerie immédiat de près de 300 M€ pour l'ensemble de la filière. D'autre part, la prochaine échéance de la taxe sur les véhicules routiers (TSVR) 2020, qui doit être payée au plus tard le 1er septembre, sera reportée de trois mois : les entreprises du secteur auront jusqu’au au 1er décembre 2020 pour la payer. Ce report doit soulager la trésorerie des entreprises du secteur de 90 M€ au total.

Le reste de l’actualité

BNP Paribas REIM signe Influence 2.0 à Saint-Ouen

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(©Eric Durand / DR)
BNP Paribas REIM a acquis, pour le compte de la SCPI Accimmo Pierre, un immeuble de bureaux neuf d’une surface totale de 25 000 m² livré fin 2019 par Nexity et situé dans le nouveau quartier des Docks de Saint-Ouen, au pied des lignes 13 et très bientôt 14 du métro. Ce bâtiment accueille le siège de la Région Île-de-France, déjà locataire de l’immeuble voisin Influence 1.0 depuis 2018. « Marquant l’entrée de l’écoquartier des Docks, Influence 2.0 est un immeuble emblématique et de qualité offrant de grands plateaux de plus de 2 900 mé, explique Sigrid Duhamel, CEO de BNP Paribas REIM France. Nous sommes fiers de cette acquisition, particulièrement sécurisée dans le contexte actuel grâce à un locataire prestigieux et pérenne ainsi que pour sa localisation dans un quartier en mutation bénéficiant d’une double desserte des lignes 13 et 14. » Véronique Bédague, présidente directrice générale de Nexity Immobilier d'entreprise, ajoute : « Nous sommes particulièrement fiers d'avoir mené à bien cette opération dans un contexte où l'activité économique subit un coup de frein général. C'est à la fois un signe de reconnaissance de la qualité de l'actif Influence 2.0 signé par Jacques Ferrier Architectures et occupé par la Région Ile-de-France à Saint-Ouen, qui confirme l'attractivité économique de son territoire aux portes de Paris. C'est aussi un signe de confiance en notre savoir-faire que nous témoigne BNP Paribas REIM France, en acquérant un produit durable à haute exigence environnementale (Démarche HQE® Passeport Niveau Excellent, BREEAM Very Good, RT 2012 -40 %). » Le vendeur a été conseillé par Nexity Conseil et Transaction et l’étude Chevreux. L’étude Thiberge, Allen et Over et Etyo ont accompagné l’acquéreur.

Première acquisition pour LF Europimmo au Royaume-Uni

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La SCPI LF Europimmo, représentée par La Française Real Estate Partners International, a acquis son premier actif au Royaume-Uni auprès de la joint-venture entre Helical PLC et The Baupost Group, L.L.C. Cet immeuble de bureaux et de commerces, récemment aménagé, est sis 90 Bartholomew Close dans la cité de Londres, entre les stations de métro St Paul’s et Farringdon. Le bien est loué à 6 locataires, opérant dans des secteurs divers. Certifié BREEAM Excellent, l’actif a été développé par Helical PLC et livré en 2018 dans le cadre de la première phase du projet de quartier urbain mixte, Barts Square.  Autrefois usine de fabrication de linoléum, l’immeuble a été réhabilité derrière sa façade victorienne d’origine. Il offre 2 230 m² de bureaux et une surface commerciale de 595 m² au rez-de-chaussée et au sous-sol. Le prix net vendeur s’élève à 48,5 M£ et le taux de rendement initial ressort à 3,9%. La Française Real Estate Partners International a été conseillé par JLL, tandis que le vendeur a été conseillé par Ingleby Trice et Fineman Ross. « La finalisation de 90 Bartholomew Close est un événement marquant et représente la première acquisition au Royaume-Uni d’un fonds La Française, précise Peter Balfour, directeur des investissements de La Française Real Estate Partners International - UK. Cette opération illustre notre volonté d’étoffer notre portefeuille d’actifs immobiliers sur le marché britannique. 90 Bartholomew Close représente un ajout de choix au portefeuille du groupe, dont les encours sous gestion s’élèvent désormais à 23 Mds€. »

Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)

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