Selon les estimations de Meilleurs Agents, 918 000 transactions devraient être réalisées à la fin décembre 2020. Un chiffre en recul par rapport au 1,065 million enregistré l’an passé. Les prix devraient quant à eux reculer de l’ordre de 1 % d’ici septembre prochain selon la plateforme. Mais l’heure n’est pas au catastrophisme. Explications.

Si l’euphorie qui caractérisait le marché immobilier depuis 2015 apparaît donc bel et bien terminée, l’heure n’est pour autant pas à l’effondrement. Après un premier trimestre 2020 marqué par des évolutions tarifaires généralisées à tout l’Hexagone, la pression reste globalement haussière (+1,9% entre le 1er septembre 2019 et le 1er septembre 2020) d’après Meilleurs Agents. Néanmoins, selon les indicateurs de la société, elle tend à s’essouffler, notamment dans certaines grandes métropoles qui tiraient jusque-là le marché vers le haut. A l’image, par exemple, de Toulouse dont les prix, après avoir grimpé de 7,1% entre le 1er septembre 2019 et le 15 mars 2020, reculent depuis cette date de 0,5 %. Même chose à Montpellier (+4,1% contre -0,5%) ou encore à Paris (+5,1% contre -0,4%) où le seuil des 11 000 €/m² qui aurait dû être atteint d’ici la fin de l’année paraît désormais hors de portée.

Les différentes alertes actuelles sur les fondamentaux de l’économie laissent augurer de l’entrée du marché dans une nouvelle ère. Les analyses prospectives de Meilleurs Agents plaident en faveur d’un rééquilibrage de celui-ci à défaut d’un véritable retournement. "La question d’un possible effondrement tarifaire semble peu probable au sens où la demande, même en passe de se contracter, devrait rester soutenue grâce aux taux d’emprunt toujours favorables qui continueront à offrir des conditions de financement et un pouvoir d’achat exceptionnels aux acquéreurs parvenant à sécuriser leur financement, détaille l’analyse. A cela s’ajoute le fait que les territoires au marché très tendu consécutif à un excédent de demande disposent encore d’une certaine marge pour absorber le choc." Au vu de l’ensemble de ces éléments, Meilleurs Agents projette une baisse contenue des prix en France de l’ordre de 1 % d’ici septembre prochain avec un volume de transactions de 850 000 à 900 000 pour l’année 2021.

Par ailleurs, plus la reprise se fera attendre, plus les grandes métropoles (traditionnellement locomotives du marché immobilier hexagonal) seront également exposées. Montpellier et Nice, sont parmi les plus grandes villes où le recul des prix sera le plus fort selon les estimations de la plateforme (-2 % à 0 % sur les 12 prochains mois) tandis que Lille est la plus à même à résister. Meilleurs Agents prévoit pour la capitale des Flandres une augmentation des prix de +2 % à +4 % pour les 12 prochains mois.

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail

GUIDE ET CLASSEMENTS

> Guide 2024