Deux questions à Arnaud Castille, directeur des fusions-acquisitions du groupe Orange. 
Décideurs. Comment s'organise le corporate venture chez Orange ?
Arnaud Castille. Le groupe n'est à ce jour ni propriétaire, ni gestionnaire d'un fonds de corporate venture propre à Orange. C'est un choix délibéré de notre part. Nous avons pris la décision de déléguer cette activité à Iris, une société de gestion avec laquelle nous travaillons conjointement avec Publicis. Notre implication se résume à siéger au conseil d'administration d'Iris et à faire profiter de l’expertise technique de nos groupes. Nous ne sommes pas « hands on » et Iris est indépendant dans ses choix d'acquisition. Orange dispose, par ailleurs, de participations conjointes : avec SNCF et Total au sein de la société de capital-risque Ecomobility Venture, ainsi qu'au sein du fonds Robolution. Orange consacre environ 100 millions d’euros au corporate venture (engagements d’investissements pris depuis 2011).

Décideurs. Quels enjeux y sont associés ?
A. C. L'enjeu est d’abord financier, l'intérêt stratégique, lui, est plus limité. Il s’agit principalement d’être à l'écoute et d’être proche des petites entreprises et d'entrepreneurs innovants tout en recherchant une rentabilité financière. Plus particulièrement, nous nous focalisons sur toutes les activités qui relèvent d'Internet et du numérique. Toutefois, il est vrai que si nous trouvons un actif prometteur et qui se trouve en ligne avec la stratégie du groupe, nous n'hésiterons pas à tenter une acquisition en direct.

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