À écouter la Banque mondiale, l’économie française serait l’une des plus attractives pour les PME. Mais selon quels critères ?
Croissance en berne, taux de chômage record, qui voudrait lancer son business en France ? En 2013, EY comptabilisait seulement 514 projets d’investissement étrangers dans l’Hexagone. Pourtant, la Banque mondiale place la France au trente-et-unième rang des économies les plus attractives dans le monde. Dans son étude « Doing Business 2015 »¹, elle analyse le cadre réglementaire des activités économiques dans 189 pays. Dix critères sont étudiés, parmi lesquels le coût et le temps nécessaires pour fonder une entreprise, les conditions d’accès au crédit ou encore les processus de règlement des différends.

Deux réformes et un regain d’attractivité
S’il fait moins bon diriger une PME en France que dans les pays scandinaves, baltes ou anglo-saxons, l’Hexagone demeure le quinzième pays le plus attractif d’Europe selon la Banque mondiale. Grâce à deux réformes administratives concernant le marché du travail et le processus de création d’entreprise, le pays a gagné sept places au classement 2014.

Le paradis des PME n’est pourtant pas encore en France, mais à Singapour, en Nouvelle-Zélande ou encore à Hongkong. L’étude « Doing Business 2015 » analyse seulement le cadre réglementaire dans lequel une entreprise évolue. Elle ne prend pas en compte des indicateurs tels que la fiscalité des entreprises, le degré de corruption ou encore la stabilité économique. Selon le baromètre d’attractivité de la France en 2013 publié de son côté par EY, seulement 30 % des investisseurs étrangers étaient convaincus de l’intérêt du « Made in France ».

Juliette Boulay



¹Étude Doing Business 2015 publiée le 29 octobre par la Banque mondiale.

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