Le journal satirique, victime d’actes terroristes, paraîtra bien mercredi 14 janvier à trois millions d’exemplaires.
« Nous, Charlie sortirons votre journal mercredi prochain ! » Ce message, diffusé sur la page d’accueil de Charlie Hebdo, est on ne peut plus clair : le journal satirique paraîtra à nouveau mercredi 14 janvier, en dépit de l'attentat terroriste du 7 janvier qui a entraîné la mort des dessinateurs Jean Cabut, dit « Cabu », Stéphane Charbonnier dit « Charb », Philippe Honoré dit « Honoré », Bernard Verlhac dit « Tignous », Georges Wolinski, dit « Wolinski », ainsi que l’économiste Bernard Maris dit « Oncle Bernard », la chroniqueuse Elsa Cayat, psychiatre et psychanalyste, Mustapha Ourrad, correcteur, Michel Renaud, invité du journal, Frédéric Boisseau, agent de maintenance, sans oublier Franck Brinsolaro, policier chargé de la protection et Ahmed Merabet, policier patrouillant dans le quartier.

Tiré à trois millions d'exemplaires – contre 60 000 habituellement dont la moitié seulement trouvait preneurs –, le numéro comportera huit pages – contre seize d’ordinaire, au prix de trois euros.
Hébergée pour la seconde fois par Libération, la rédaction peut compter sur le soutien moral de millions de Français et sur leur participation matérielle et financière à travers des plates-formes, telles que jaidecharlie.fr. La presse française apportera 250 000 euros, le fonds Google AIPG pour l’innovation numérique de la presse également, et le groupe Guardian Media, 150 000 dollars. L’Etat quant à lui annonce débloquer un million d’euros.

« Sortir à nouveau, c'est le meilleur moyen de rendre hommage aux morts et de signifier qu'ils ne nous ont pas tués », rappelle Richard Malka, l’avocat de l’hebdomadaire.

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