À la demande de la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, Agnès Saal a présenté, le 28 avril, sa démission de la présidence de l’INA.
Après vingt-quatre heures pendant lesquelles la polémique n’a cessé d’enfler, la P-DG de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) n’a eu d’autres choix que de se retirer. C’est une lettre anonyme qui a mis le feu aux poudres. Selon son expéditeur, en dix mois, Agnès Saal aurait totalisé une facture de 40 915 euros auprès de la compagnie de taxis G7. Plus encore que ce montant astronomique, ce sont les bénéficiaires effectifs et les occasions auxquelles les taxis ont été sollicités qui choquent. L’intéressée reconnaît en effet avoir communiqué son numéro de réservation à son fils qui aurait profité de taxis à hauteur de 6 700 euros. De plus, Agnès Saal a admis dans Le Figaro que « les deux tiers ou les trois quarts » des 7 800 euros facturés le weekend correspondent à des déplacements privés. La promesse de rembourser l’intégralité de ces sommes n’aura pas suffi. Au terme d’un entretien rue de Valois, Fleur Pellerin a exigé la démission à effet immédiat de celle qui avait été nommée en avril 2014 sur proposition d’Aurélie Filippetti. La ministre de la Culture a rappelé « son attachement très ferme à l’exemplarité des dirigeants des organismes publics placés sous sa tutelle ». Nul doute que l’affaire des travaux de rénovation du bureau du patron de Radio France reste dans toutes les mémoires … même si Mathieu Gallet a été blanchi par l’Inspection générale des finances.

S. V.

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