Mario Moretti Polegato (Président Geox Group) répond à trois questions de la rédaction sur le financement de l'innovation chez Geox
Mario Moretti Polegato (Geox) : « Face à une concurrence globale, l’Europe doit investir dans l’inno
Leaders League. Par quelles étapes passer pour qu’une idée se transforme en une multinationale ?
Mario Moretti Polegato. Au début la société était constituée de cinq personnes. Ensemble nous avons lancé les premières collections destinées aux enfants uniquement.
L’accueil enthousiaste nous a poussés ensuite à créer une collection pour hommes et enfin pour femmes. Le succès a donc été au rendez-vous mais le pari de devenir l’un des numéros un mondiaux était loin d’être gagné. Pour ce faire, nous avons constamment investi dans le domaine de la production et dans celui de la distribution, qui aujourd’hui est constitué d’un réseau de distribution multimarques de plus de 10 000 points de vente et d’un réseau de près de 1 300 boutiques monomarques. A cela s’ajoute un investissement constant en communication dans les 105 pays où Geox est aujourd’hui présent.
Leaders League. Ces dernières années le financement de l’innovation a subi les effets de la crise. Est-il encore possible d’innover aujourd’hui en Europe ?
M.M.P. La crise et les politiques d’austérité qui l’ont accompagnée ont effectivement porté un sérieux coup aux financements, principalement publics, de la recherche. C’est à mon avis une erreur car plus que jamais, en temps de crise et face à une concurrence globale, l’Europe doit d’investir dans l’innovation comme le font par ailleurs la Chine ou les Etats-Unis. Cela vaut également pour le secteur privé et dans tous les domaines. La crise est certes porteuse de risques et de dangers qu’il ne faut pas sous-estimer mais elle est aussi riche d’opportunités.
Une grande partie de l’économie planétaire se porte bien et même l’Europe semble donner des premiers signes de reprise. Seuls ceux qui sont capables d’innover pourront en cueillir les bénéfices.
Leaders League. Le groupe Geox est présent dans 180 pays. Dans quels marchés orientez-vous aujourd’hui la stratégie internationale du groupe ?
M.M.P. Aujourd’hui, l’Europe représente près de 80% du chiffre d’affaires de Geox et nous avons entrepris un vaste programme d’expansion internationale, en particulier vers l’Asie et la Russie. Notre programme en Asie reflète au mieux notre stratégie dans ce domaine. Jusque fin 2012 nous étions présents en Chine, à Hongkong et Macao par l'intermédiaire d'un distributeur exclusif qui vendait nos articles à travers 300 points de vente. Nous avons mis un terme à cette collaboration afin de prendre le contrôle de notre développement sur place. Pour ce faire, nous avons créé une nouvelle filiale à Shanghai et avons renforcé le QG asiatique basé à Hongkong.
Depuis janvier 2013 nous opérons directement à Pékin, Tianjin, Shanghai, Hongkong et Macao et en s'appuyant sur un nouveau partner dans les autres régions du pays. En chiffres, cela signifie que nous sommes passés de zéro point de vente fin 2012 à près de 160 aujourd’hui et notre business plan prévoit d’arriver à plus de 450 magasins d’ici fin 2016.
Mario Moretti Polegato. Au début la société était constituée de cinq personnes. Ensemble nous avons lancé les premières collections destinées aux enfants uniquement.
L’accueil enthousiaste nous a poussés ensuite à créer une collection pour hommes et enfin pour femmes. Le succès a donc été au rendez-vous mais le pari de devenir l’un des numéros un mondiaux était loin d’être gagné. Pour ce faire, nous avons constamment investi dans le domaine de la production et dans celui de la distribution, qui aujourd’hui est constitué d’un réseau de distribution multimarques de plus de 10 000 points de vente et d’un réseau de près de 1 300 boutiques monomarques. A cela s’ajoute un investissement constant en communication dans les 105 pays où Geox est aujourd’hui présent.
Leaders League. Ces dernières années le financement de l’innovation a subi les effets de la crise. Est-il encore possible d’innover aujourd’hui en Europe ?
M.M.P. La crise et les politiques d’austérité qui l’ont accompagnée ont effectivement porté un sérieux coup aux financements, principalement publics, de la recherche. C’est à mon avis une erreur car plus que jamais, en temps de crise et face à une concurrence globale, l’Europe doit d’investir dans l’innovation comme le font par ailleurs la Chine ou les Etats-Unis. Cela vaut également pour le secteur privé et dans tous les domaines. La crise est certes porteuse de risques et de dangers qu’il ne faut pas sous-estimer mais elle est aussi riche d’opportunités.
Une grande partie de l’économie planétaire se porte bien et même l’Europe semble donner des premiers signes de reprise. Seuls ceux qui sont capables d’innover pourront en cueillir les bénéfices.
Leaders League. Le groupe Geox est présent dans 180 pays. Dans quels marchés orientez-vous aujourd’hui la stratégie internationale du groupe ?
M.M.P. Aujourd’hui, l’Europe représente près de 80% du chiffre d’affaires de Geox et nous avons entrepris un vaste programme d’expansion internationale, en particulier vers l’Asie et la Russie. Notre programme en Asie reflète au mieux notre stratégie dans ce domaine. Jusque fin 2012 nous étions présents en Chine, à Hongkong et Macao par l'intermédiaire d'un distributeur exclusif qui vendait nos articles à travers 300 points de vente. Nous avons mis un terme à cette collaboration afin de prendre le contrôle de notre développement sur place. Pour ce faire, nous avons créé une nouvelle filiale à Shanghai et avons renforcé le QG asiatique basé à Hongkong.
Depuis janvier 2013 nous opérons directement à Pékin, Tianjin, Shanghai, Hongkong et Macao et en s'appuyant sur un nouveau partner dans les autres régions du pays. En chiffres, cela signifie que nous sommes passés de zéro point de vente fin 2012 à près de 160 aujourd’hui et notre business plan prévoit d’arriver à plus de 450 magasins d’ici fin 2016.