La reprise en main du groupe par Vincent Bolloré est marquée de profonds bouleversements.

L’heure est aux chambardements dans le groupe de divertissement. Après avoir racheté 90 % de Dailymotion, Vivendi s’est lancée dans une offre publique d’achat sur la société d’édition de Canal Plus pendant l’été. Mais Vincent Bolloré ne s’arrête pas là et, après avoir pris la tête du conseil de surveillance de la société audiovisuelle, il orchestre son remaniement. Résultat des courses : il nomme ses hommes de confiance aux hauts postes comme Jean-Christophe Thiery et expulse sans ménagement le directeur général, Rodolphe Belmer, ou Bertrand Méheut vers la sortie. Mais la stratégie de l’homme d’affaires de 63 ans est plus vaste. La firme a annoncé début septembre être en négociations pour prendre des parts dans l’ensemble résultant de la fusion de Zodiak et Banijay ; une société, leader au niveau mondial, de production de programmes de « flux » qui pèsera plus d’un milliard d’euros. Lundi dernier, les mouvements se sont poursuivis avec l’acquisition des Studios de Boulogne, cadre de téléfilms et d’émissions. Une valse d’achats et de reventes (notamment celle de GVT et des parts restantes de SFR) qui fait gonfler la trésorerie de l’entreprise, celle-ci atteignant 8,9 milliards d’euros au 1er septembre. Alors que la firme propriétaire de l’Olympia annonçait l’ouverture de salles de spectacles du même nom en Afrique, ses regards se tournent décidément vers l’international qui face aux pertes françaises pourrait bien être son unique relais de croissance.

 

S.S.S.

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