Cette augmentation de capital, destinée au financement de ses acquisitions, soulève parallèlement des inquiétudes sur le titre.

Jeudi 1er octobre, alors qu’il clôturait une émission obligataire de 8,6 milliards de dollars dans des termes moins favorables que prévus, le groupe luxembourgeois fondé en 2002 par Patrick Drahi a annoncé vouloir faire de nouveau appel aux marchés financiers dans le cadre d’une augmentation de capital avec placement accéléré.

Lancée le jour-même et finalisée ce lundi 5 octobre, l’opération destinée aux investisseurs institutionnels a permis de placer près de 95 millions d’actions Altice (70 millions d’actions de classe A, et 24,8 millions de classe B). Si l’objectif initial d’1,8 milliard d’euros – l’équivalent de 10 % du capital – n’a pas été atteint, le montant levé (1,61 milliard d'euros) est suffisant pour financer sa politique de croissance externe. Grâce aux modifications apportées durant l’été au pacte d’actionnaires, Patrick Drahi parvient en outre à conserver le contrôle de sa société. Avec ces nouveaux fonds, il dispose de l’assise financière nécessaire pour augmenter son endettement à 45 milliards d'euros. Une somme considérable liée aux acquisitions successives de SFR, Virgin Mobile, Portugal Telecom, Suddenlink, Libération, L’Express, NextRadioTV et dernièrement Cablevision pour 14,5 milliards de dollars.

Cette boulimie commence toutefois à inquiéter les marchés financiers. Le jour de l’annonce, le cours perdait 23 points à la Bourse d’Amsterdam. Et si Standard & Poor’s maintient sa notation pour le groupe, Moody’s a dégradé celle de Numericable-SFR et assorti celle de sa maison mère d’une perspective négative.

 

J.-H.F.

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