Le conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de retiré l’autorisation d’émettre de la chaîne de Pascal Houzelot, Numéro 23.

Un coup d’éclat et une première pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel présidé par Olivier Schrameck qui a décidé d’interdire à la chaîne Numéro 23 d’émettre à compter du 30 juin 2016. C’est la sanction la plus dure du CSA. Ses raisons ? L’entrée au capital du russe UTH en 2013, soit avant la fin de la période d’interdiction de changement de contrôle de deux ans et demi, et la signature d’un pacte d’actionnaires litigieux prévoyant une « cession rapide ». Le CSA précise dans son communiqué de presse : « Cette opération a été dissimulée au Conseil malgré plusieurs relances de sa part, le pacte n’ayant été finalement reçu que le 25 mai 2015. » De plus, la cession de la chaîne en avril dernier au groupe d’Alain Weill, NextRadioTV, pour un montant de 88,3 millions d’euros est pour le CSA en contradiction avec les engagements pris par le dirigeant de la chaîne, Pascal Houzelot, lors de l’attribution gratuite de la fréquence en mars 2012. Le CSA juge que la valeur de Numéro 23 repose avant tout sur la valeur de l’autorisation. Il accuse le patron de Numéro 23 d’avoir « cherché avant tout à valoriser à son profit l’autorisation obtenue, dans la perspective d’une cession rapide ». Cette démarche constitue pour l’organe de régulation un « abus de droit entaché de fraude » qu’il a ainsi sanctionné. La chaîne devra donc s’arrêter ou revenir sur ledit pacte d’actionnaires et le projet de cession. Alors que Bernard Arnault, patron de LVMH, Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Vente privée) comptent parmi les actionnaires, Numéro 23 et son patron ne comptent pas en rester là. Pascal Houzelot a décidé de contester cette décision prochainement et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’avenir de son média.

 

S.S.S.

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